Algérie Foot– Malgré une qualification assurée pour la Coupe du monde 2026, l’équipe nationale d’Algérie laisse planer quelques doutes quant à sa solidité défensive. Les chiffres sont formels : si les Verts disposent de l’une des meilleures attaques du continent, leur défense figure parmi les plus fragiles des sélections africaines qualifiées pour le rendez-vous planétaire.
Avec 24 buts inscrits au total, les hommes de Vladimir Petkovic affichent la deuxième meilleure attaque des éliminatoires, juste derrière la Côte d’Ivoire (25 réalisations). Une performance offensive remarquable, symbole du talent et de la créativité de l’effectif. En revanche, le constat est beaucoup moins flatteur sur le plan défensif : l’Algérie a concédé huit buts au cours de la campagne, ne signant que trois clean sheets sur l’ensemble de ses matchs qualificatifs.
En comparaison, la Côte d’Ivoire et la Tunisie, modèles d’équilibre, n’ont encaissé aucun but en dix rencontres, affichant dix clean sheets chacune. Seule l’Afrique du Sud, avec neuf buts concédés, a fait moins bien que les Fennecs parmi les équipes qualifiées. Cette fragilité défensive devient donc une préoccupation majeure à l’approche des grandes échéances.
Le dernier but encaissé face à l’Ouganda mardi, lors d’une victoire pourtant maîtrisée (2-1), illustre bien les difficultés des Verts à conserver leur solidité jusqu’au bout. Cette tendance n’est pas nouvelle : en juin dernier, lors d’un match amical face à la Suède à Stockholm, la défense algérienne avait craqué à quatre reprises en une seule mi-temps. Un signal d’alarme que le staff technique n’a pas encore totalement su corriger.
Pour le sélectionneur Vladimir Petkovic, le défi est clair : renforcer la cohésion du bloc équipe. Car si la défense centrale est régulièrement pointée du doigt, le problème est plus global. Les transitions défensives restent souvent mal gérées, les espaces entre les lignes trop importants, et les phases de repli manquent de coordination. Cette absence de compacité coûte cher face à des adversaires rapides et opportunistes.
À deux mois de la CAN 2025 (21 décembre 2025 – 18 janvier 2026) et à moins d’un an du Mondial (11 juin – 19 juillet 2026), le temps presse pour trouver l’équilibre entre rigueur et efficacité. L’Algérie a les armes pour rivaliser avec les meilleures nations africaines, mais sans une assise défensive solide, ses ambitions risquent d’être compromises.
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