Algérie Foot– Le Tribunal Arbitral du Sport (TAS) a rendu son verdict dans l’affaire opposant la Fédération algérienne de football (FAF) et l’USM Alger à la Confédération africaine de football (CAF), la Renaissance Sportive de Berkane et la Fédération marocaine. Cette décision constitue une victoire majeure pour l’Algérie et une confirmation de la légitimité des décisions prises par ses instances sportives.
Le litige portait sur l’utilisation par le club marocain de maillots comportant des symboles à caractère politique lors des compétitions continentales, une pratique contraire aux règlements de la CAF. Le mois dernier, le TAS a annulé la décision initiale de la CAF qui autorisait ces équipements, rappelant ainsi le principe fondamental de neutralité du sport. La semaine dernière, le tribunal a renforcé sa position en obligeant l’instance continentale à faire appliquer cette interdiction pour toutes les fédérations membres.
Une victoire juridique pour l’Algérie
Maître Amine Hassani, avocat de la FAF et de l’USMA, a salué cette décision, la qualifiant de “victoire du droit sur l’arbitraire et confirmation des principes du fair-play”. Il a insisté sur le fait que l’interdiction par l’Algérie du port de ces maillots controversés lors du match face à l’USMA était fondée et légitime. “La CAF n’aurait jamais dû autoriser le RS Berkane à arborer un tel maillot, car il contient des messages politiques portant atteinte à la souveraineté du Sahara occidental”, a-t-il ajouté.
L’ancien arbitre international Mohamed Zekrini a, quant à lui, mis en avant la fermeté de l’Algérie dans la défense de ses principes. “L’Algérie a prouvé une fois de plus que sa souveraineté est une ligne rouge et que le sport ne doit pas être instrumentalisé à des fins politiques expansionnistes”, a-t-il déclaré.
Conséquences et prochaines étapes
Le verdict du TAS impose désormais au RS Berkane de se conformer aux règlements de la CAF en abandonnant définitivement ces maillots litigieux. En cas de qualification pour le prochain tour de la Coupe de la Confédération, le club marocain devra évoluer avec des équipements conformes, sous peine de sanctions.
Par ailleurs, l’Algérie entend aller plus loin en demandant des dédommagements financiers pour le préjudice moral subi par l’USMA lors de la saison précédente. “Après avoir obtenu gain de cause sur le plan juridique, la prochaine étape sera de réclamer une compensation pour l’injustice subie”, a précisé Maître Hassani.
Cette affaire marque un tournant dans la gestion des litiges sportifs en Afrique. La CAF, contrainte par le TAS, a récemment publié une circulaire réaffirmant que “toute représentation à caractère politique sur les équipements de jeu est strictement interdite et passible de sanctions”.
Grâce à la mobilisation des instances algériennes et à la détermination du ministre des Sports et président de la FAF, Walid Sadi, l’Algérie a démontré sa capacité à faire valoir ses droits sur la scène internationale. Cette décision conforte également la position du pays en tant qu’acteur influent dans le football continental, défendant un sport apolitique et respectueux des règlements en vigueur.
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