L’ancienne relation entre l’entraîneur national algérien, Vladimir Petkovic, et l’actuel sélectionneur de l’Argentine, Lionel Scaloni, remonte à une époque où les deux hommes étaient liés par le football en club. Bien que Petkovic ait évolué en tant qu’entraîneur à différents moments de sa carrière, il n’a pas toujours été convaincu par le potentiel de Scaloni. Retour sur cette relation complexe et sur les rencontres à venir entre l’Algérie et l’Argentine, en particulier lors du Mondial 2026.
L’histoire remonte à l’année 2012, lorsqu’un jeune Lionel Scaloni, âgé de 34 ans, évoluait sous les couleurs du club italien Lazio. À l’époque, Vladimir Petkovic, récemment nommé à la tête de l’équipe, héritait de cette équipe comprenant Scaloni, alors un défenseur droit polyvalent. Malgré l’expérience et la réputation de Scaloni, Petkovic ne semblait pas particulièrement convaincu par les capacités du joueur argentin. Ce dernier, en dépit de sa longue carrière, passait de nombreuses fois sur le banc de touche durant la première partie de la saison.
En effet, Scaloni n’a disputé que sept matchs officiels avec Lazio sous la direction de Petkovic, dont seulement deux en tant que titulaire. Les matchs en question incluaient la Serie A et la Ligue Europa, mais il est frappant de noter que, même lors de ces matchs européens, Scaloni n’a pas été l’un des joueurs clés du groupe. Un moment notable a eu lieu le 30 août 2012, lorsque Petkovic a surpris tout le monde en attribuant à Scaloni le rôle de capitaine, une décision qui pourrait être interprétée comme un geste de début de collaboration ou d’adaptation à un joueur dont il ne connaissait pas encore la pleine valeur.
Malgré cette exception, la réalité est que Scaloni a passé une grande partie de son temps sur le banc des remplaçants à Lazio, assisté à 14 matchs sans fouler le terrain. Ce manque de minutes de jeu avec Petkovic a conduit l’Argentin à chercher un nouveau défi dès janvier 2013, en signant pour Atalanta, un autre club de Serie A.
Scaloni, après une carrière de joueur marquée par ces quelques années de luttes et d’adaptations, a finalement raccroché les crampons en 2015. Mais il n’a pas laissé la scène du football derrière lui. En 2018, il a pris la relève en tant qu’entraîneur de l’équipe nationale argentine, amorçant une nouvelle étape qui allait être marquée par plusieurs succès. Cependant, pour Petkovic, cette transition ne modifie en rien sa perception de Scaloni, particulièrement en tant que coach, avec des doutes persistants quant à son niveau de préparation et à sa capacité à gérer une équipe de la trempe de l’Argentine.
Leurs chemins se recroiseront prochainement en 2026, lors du Mondial qui se déroulera aux États-Unis. Le 17 juin 2026, l’équipe nationale algérienne de Petkovic rencontrera l’Argentine de Scaloni pour leur premier match de groupe. Ce sera l’occasion pour les deux hommes, désormais à la tête de leurs sélections respectives, de se mesurer dans un contexte bien différent de leurs premières interactions en club. Cependant, la question demeure : Petkovic reste-t-il aussi sceptique vis-à-vis du travail de Scaloni à la tête de l’Argentine ? Seul l’avenir répondra à cette question.
