Algérie Foot – Mourad Meghni, ancien international algérien, était récemment invité dans l’émission animée par Sébastien Bassong et Ricardo Faty. L’occasion pour l’ancien milieu de terrain, surnommé le « Petit Zidane », de revenir sur son parcours, ses choix et ses regrets.
Interrogé sur sa décision de représenter l’Algérie plutôt que la France, Meghni a livré une réponse pleine de sincérité. « Ma mère est portugaise et mon père est algérien, et au final j’ai choisi l’Algérie car j’ai plus grandi avec cette culture […] Quand j’étais en espoir, j’ai commencé à ne plus me sentir à l’aise avec les valeurs de l’équipe de France et plein de petites choses qui ont fait que je me détachais un petit peu. Je n’avais ensuite plus été appelé en espoir et ça ne me dérangeait pas. Dès que j’ai été convoqué avec l’Algérie je me sentais mieux, ça me correspondait plus. » Pour lui, ce choix a été naturel, une manière d’être en adéquation avec son identité et ses racines. « La première fois où j’avais entendu l’hymne national algérien, j’avais les larmes aux yeux (Match amical face à l’Uruguay, ndlr). C’était un moment inoubliable. », a-t-il ajouté.
Cependant, la carrière de Meghni a aussi été marquée par de lourdes blessures, qui ont freiné son immense potentiel. L’ancien joueur de la Lazio se souvient notamment d’une période particulièrement difficile, durant laquelle il a dû déclarer forfait à la Coupe du Monde 2010. « J’ai tout essayé pour jouer, mais ça n’a pas marché. C’était ma plus grosse blessure, je suis resté près d’un an sans jouer », confie-t-il avec amertume. Une épreuve qui a considérablement pesé sur sa progression et qui l’a empêché de briller autant qu’il l’aurait souhaité sous le maillot des Fennecs.
Avec le recul, Meghni ne cache pas une certaine lucidité sur son parcours. « J’étais l’un des seuls jeunes à jouer en Italie. Je me disais alors que c’était facile. Quand je jouais, je pensais être suffisamment bon. Avec le recul, je me dis cependant que j’aurais pu faire plus et être meilleur, mais comme j’étais en avance, je ne m’inquiétais pas. », reconnaît-il.
Une confession honnête qui montre à quel point il garde un sentiment d’inachevé, malgré une carrière où son talent avait séduit les plus grands observateurs. Aujourd’hui, Mourad Meghni reste dans la mémoire des supporters algériens comme un joueur élégant, doté d’une technique rare, qui a apporté sa touche lors de la qualification historique à la Coupe du Monde 2010. Son passage, bien que court, continue d’inspirer et de nourrir les discussions sur ce qu’aurait pu être sa carrière sans les blessures.
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