Algérie Foot– Dans un entretien exclusif accordé à la plateforme française Le Carré, Riyad Mahrez est revenu sur sa longue aventure avec l’équipe nationale d’Algérie. Sans esquiver les critiques, ni enjoliver les faits, le capitaine historique des Fennecs a livré un discours lucide, apaisé et empreint d’une certaine maturité.
À 34 ans, l’ancien ailier de Manchester City – aujourd’hui à Al-Ahli en Arabie Saoudite – totalise 102 sélections, 32 buts et 42 passes décisives avec l’Algérie. Un parcours international entamé en 2014, juste avant la Coupe du monde au Brésil, et marqué par des hauts (CAN 2019) et des bas (éliminations prématurées en CAN 2021 et 2023, non-qualification aux Mondiaux 2018 et 2022).
Pas d’amertume, mais de la lucidité
Accusé à plusieurs reprises de ne pas avoir le même rendement
avec la sélection qu’en club, Mahrez a tenu à mettre les choses au
clair :
« Il est difficile d’être la star numéro un de l’Algérie. Beaucoup
parlent sans connaître la réalité. Même dans mes meilleures formes,
j’ai toujours été critiqué. C’est le football, il y a des moments
forts et d’autres plus compliqués. »
Interrogé sur les critiques virulentes qui ont suivi l’échec
face au Cameroun en 2022, Mahrez reconnaît avoir été atteint
moralement, mais il assure ne jamais avoir envisagé sérieusement la
retraite internationale :
« Ce n’est pas à cause des critiques que j’ai pensé arrêter.
C’était plutôt dû aux échecs répétés du groupe. Mais cela fait
partie du passé. Aujourd’hui, une nouvelle génération arrive et
nous voulons rebondir. »
« L’Algérie n’est pas le Brésil »
Mahrez a aussi replacé les attentes du public dans une
perspective plus réaliste :
« Les gens doivent comprendre que nous ne sommes pas le Brésil.
L’Algérie n’a gagné que deux CAN dans son histoire. Ce n’est pas
une honte. Nous devons rester unis et lucides. Oui, nous avons des
joueurs talentueux, mais cela ne suffit pas toujours pour tout
gagner. »
Enfin, il a lancé un message clair aux binationaux hésitants à
choisir les Verts :
« Rester entre deux chaises n’est pas respectable. L’Algérie mérite
d’être choisie pleinement. Ce n’est pas un petit pays. »
Riyad Mahrez reste plus que jamais engagé avec les Fennecs, à l’aube de la CAN 2025 et des qualifications pour la Coupe du monde 2026. Un capitaine qui assume, sans se dérober.
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