Algérie Foot– Ce mardi 10 juin 2025 à la Strawberry Arena de Stockholm, l’équipe d’Algérie a offert un spectacle à deux visages face à la Suède dans un match amical riche en rebondissements. Menés 4-0 après moins d’une heure de jeu, les Verts ont fini par s’incliner 4-3 au terme d’un match complètement fou, marqué par des errements défensifs criants et un réveil offensif tardif mais galvanisant.
Une première mi-temps calamiteuse
Malgré une entame de match encourageante, l’Algérie a rapidement sombré face à une équipe suédoise pourtant diminuée par les absences. Si les premières combinaisons semblaient fluides, avec un Mahrez très actif et un Aït-Nouri incisif sur son flanc gauche, la défense algérienne s’est écroulée sous la puissance d’un Ken Sema en état de grâce.
Auteur d’un doublé en première période (14’ et 39’), l’ailier de la D1 chypriote a fait vivre un enfer à la charnière Mandi-Bensebaïni. Ismaël Bennacer, en difficulté physique, a lui aussi souffert dans le cœur du jeu. L’Algérie, dominée dans l’impact et trop passive dans les duels, n’a cadré qu’une seule frappe avant la pause. À 2-0 à la mi-temps, le score paraissait même flatteur pour des Fennecs apathiques.
Un cauchemar jusqu’à l’heure de jeu
Le retour des vestiaires a d’abord tourné à l’humiliation. En l’espace de dix minutes, la Suède a enfoncé le clou avec deux nouveaux buts : un penalty de Sema, qui signe un triplé (48’), puis un sublime coup franc de Saletros (56’) porté par une erreur d’alignement de Mandrea. À 4-0, l’Algérie semblait promise à une lourde défaite.
Mais c’est à ce moment que Vladimir Petković a lancé ses jokers : Benzia, Bounedjah et Bentaleb. Et tout a changé.
Une réaction d’orgueil renversante
La dernière demi-heure a été celle d’un sursaut aussi inattendu que spectaculaire. Bennacer, d’un missile en lucarne à 30 mètres (64’), a d’abord réduit l’écart. Puis Benzia, après un superbe travail de Bentaleb, a offert un second but (71’). L’Algérie pousse, multiplie les occasions, et finit par obtenir un penalty transformé par Bentaleb (87’).
Malgré une fin de match haletante et une pression intense dans les arrêts de jeu, les Verts échouent à égaliser. Le score reste figé à 4-3, au terme d’une rencontre au scénario fou.
Un résultat inquiétant, un mental rassurant
Si cette défaite met en lumière les nombreuses lacunes défensives des Fennecs — Mandrea fébrile, défense centrale dépassée, manque d’impact au milieu — elle témoigne aussi de la richesse offensive et de la profondeur du banc algérien. Le sursaut de fierté des entrants offre au sélectionneur des options sérieuses à l’approche des échéances officielles.
Il faudra retenir les leçons de cette première heure de jeu catastrophique, mais saluer la combativité retrouvée. Une Algérie à deux visages, capable du pire comme du meilleur.
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