Algérie Foot– Alors que le Championnat d’Afrique des Nations (CHAN) 2025 approche à grands pas, la Confédération africaine de football (CAF) hausse le ton. En déplacement à Nairobi pour inspecter l’avancement des préparatifs, le secrétaire général de l’organisation, Veron Mosengo-Omba, a lancé un avertissement sévère qui résonne comme un ultimatum : si le CHAN n’est pas correctement organisé, la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2027 pourrait être retirée aux trois pays hôtes désignés – le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda.
Le message est d’autant plus clair que le Kenya, en particulier, est dans la ligne de mire de la CAF. Malgré quelques avancées notables, notamment au stade Kasarani et au Nyayo Stadium, les retards accumulés ces derniers mois dans la livraison des infrastructures menacent sérieusement la crédibilité du pays. En 2018 déjà, le CHAN avait été retiré au Kenya pour des raisons similaires. Même scénario en 1996 avec la CAN. Cette fois, la CAF ne veut pas d’un nouvel échec.
« Je suis venu ici en décembre, il n’y avait rien. Aujourd’hui, il y a de l’herbe, certains terrains sont dignes d’un parcours de golf », a reconnu Mosengo-Omba, saluant les efforts réalisés, notamment sur les terrains d’entraînement comme l’Ulinzi Sports Complex. Toutefois, il n’a pas hésité à tempérer cet optimisme en martelant :
« Si cette région ne livre pas le CHAN, il sera très difficile de lui faire confiance pour organiser la CAN 2027. »
La déclaration est lourde de conséquences. La CAN est une compétition bien plus exigeante que le CHAN, tant sur le plan logistique que médiatique. Avec moins de trois mois avant le coup d’envoi du CHAN 2025 (prévu du 2 au 30 août), le Kenya est engagé dans une véritable course contre la montre. Plusieurs chantiers restent inachevés, et la CAF attend désormais des actes concrets, pas seulement des promesses.
Pour la CAF, cette mise en garde est un signal fort envoyé à tous les pays organisateurs actuels et futurs : l’ère de la complaisance est terminée. L’Afrique veut des compétitions à la hauteur des standards internationaux, et les pays hôtes devront prouver leur capacité à tenir leurs engagements.
En clair, le Kenya et ses partenaires n’ont plus droit à l’erreur. Le compte à rebours est enclenché, et la CAN 2027 pourrait bien leur échapper si les délais ne sont pas respectés.
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