Algérie Foot– Le milieu de terrain algérien Abdelkahar Kadri, ancien joueur du Paradou AC et international ayant porté le maillot de l’équipe d’Algérie sous Djamel Belmadi, traverse une période délicate en Belgique. L’actuel entraîneur de La Gantoise, le Croate Ivan Leko, a créé la surprise en déclarant publiquement que son joueur « n’est pas Luka Modrić », en réponse aux critiques suscitées par l’absence du milieu algérien lors du dernier match perdu face à Zulte-Waregem (4-1), pour le compte de la 11ᵉ journée du championnat belge.
Ce commentaire a fait réagir aussi bien les supporters que les observateurs du football belge, tant Abdelkahar Kadri est considéré comme l’un des éléments techniques les plus prometteurs de l’équipe. Âgé de 25 ans, le joueur algérien a rejoint La Gantoise durant le mercato estival 2025, en provenance de Courtrai, club avec lequel il a évolué durant quatre saisons pleines. Son transfert, signé jusqu’en juin 2029, avait été salué comme une étape importante dans la carrière d’un joueur réputé pour sa vision du jeu, sa capacité à orienter le ballon et à dynamiser le milieu de terrain.
Avant ce passage à La Gantoise, Kadri était souvent comparé à des maîtres du jeu comme Xavi Hernández ou Luka Modrić, pour sa maîtrise technique et sa précision dans la relance. C’est d’ailleurs ce parallèle avec le Ballon d’Or croate qui a resurgi après la déclaration de Leko, lequel a voulu rappeler que malgré la qualité du joueur algérien, l’équipe ne pouvait pas justifier une lourde défaite par l’absence d’un seul homme.
Dans un article publié par le média belge Voetbal
Nieuws, le ton du coach a été décrit comme « sec et lucide ».
Leko y a affirmé :
« Nous avons perdu 4-1 contre Zulte-Waregem. Oui, il nous manquait
plusieurs titulaires, mais ce n’est pas une excuse. Kadri, Kanga et
Skoras sont importants, mais ils ne sont ni Messi, ni Modrić, ni
Ramos. Nous devons apprendre à gagner même sans eux. »
Ce message visait selon lui à maintenir la pression sur l’ensemble du groupe et à rappeler que La Gantoise doit s’appuyer sur un collectif fort plutôt que sur quelques individualités. Cependant, pour de nombreux suiveurs du club, ces propos ont été perçus comme une manière maladroite de minimiser la valeur d’un joueur dont l’impact sur le terrain est indéniable.
Depuis son arrivée à La Gantoise, Abdelkahar Kadri a pris part à sept rencontres de championnat, au cours desquelles il a inscrit un but et délivré deux passes décisives. Ces chiffres témoignent de son influence grandissante au sein du milieu de terrain. Sa polyvalence lui permet d’occuper plusieurs rôles, entre la récupération et la projection offensive, une rareté dans le football moderne.
Les statistiques confirment également sa progression constante : un taux de passes réussies supérieur à 85 %, une moyenne de 2,3 passes clés par match et une endurance remarquable sur l’ensemble des 90 minutes. Ces qualités font de Kadri un joueur complet, à la fois organisateur et régulateur du jeu de son équipe.
Malheureusement, une blessure contractée début octobre l’a
contraint à manquer plusieurs rencontres, y compris celle face à
Zulte-Waregem, qui a déclenché la sortie remarquée de Leko. Le
technicien croate a d’ailleurs admis ne pas savoir quand son joueur
algérien ferait son retour sur les terrains :
« Sincèrement, je ne sais pas combien de temps il faudra avant
qu’ils reviennent, » a-t-il confié à la presse.
Cette incertitude alimente les discussions autour de la gestion du joueur, notamment en raison de son importance tactique. Abdelkahar Kadri, connu pour sa lecture du jeu et son élégance balle au pied, a souvent été considéré comme un maillon essentiel du dispositif gantois, capable de dicter le rythme du match et d’assurer la transition entre la défense et l’attaque.
Sur le plan international, Kadri espère retrouver prochainement la sélection algérienne. Malgré ses performances solides en Jupiler Pro League, il n’a pas encore été rappelé par Vladimir Petković, le nouveau sélectionneur des Fennecs, qui semble pour l’instant privilégier des joueurs plus expérimentés comme Riyad Mahrez, Said Benrahma ou Youcef Belaïli. Néanmoins, plusieurs observateurs estiment qu’une convocation prochaine est possible, tant l’ancien joueur du Paradou AC incarne le profil technique et tactique recherché par la sélection.
Les médias belges ne cessent de souligner la progression du joueur algérien, dont la maturité et la constance s’affirment saison après saison. Le Voetbal Nieuws conclut son analyse en notant que : « Kadri a l’intelligence et la créativité d’un meneur de jeu moderne. Il n’est peut-être pas encore Modrić, mais il possède cette même volonté de transformer chaque ballon en opportunité. »
Pour Abdelkahar Kadri, cette période de remise en question pourrait donc servir de levier pour rebondir. Sa motivation à prouver sa valeur, tant à La Gantoise qu’en équipe nationale algérienne, reste intacte. Et si le parallèle avec Luka Modrić semble aujourd’hui exagéré, le joueur de 25 ans n’en demeure pas moins l’un des milieux les plus talentueux que le football algérien ait produits ces dernières années.
Entre ambition, discipline et volonté de revanche, Kadri poursuit son parcours avec détermination, bien décidé à faire mentir les comparaisons hâtives et à imposer son propre style dans le championnat belge comme sous les couleurs des Verts.
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