Algérie Foot– Depuis son arrivée à la tête de l’équipe d’Algérie, Vladimir Petkovic attire l’attention non seulement pour ses choix tactiques, mais aussi pour le montant de son salaire, qui en fait l’un des sélectionneurs les mieux payés du continent africain. Ce statut de sélectionneur le mieux rémunéré d’Afrique n’est pas anodin : il succède à Djamel Belmadi, qui, entre août 2018 et janvier 2024, percevait un salaire mensuel de 205.000 euros. Sous sa direction, l’équipe d’Algérie a connu un âge d’or, remportant la CAN 2019 en Égypte et enchaînant une série record de 35 matchs sans défaite. Mais malgré cette période faste, les derniers échecs en Coupe d’Afrique des nations et la non-qualification au Mondial 2022 ont scellé le sort de Belmadi.
C’est dans ce contexte que Vladimir Petkovic, ancien sélectionneur de la Suisse, a été désigné nouveau sélectionneur de l’équipe d’Algérie. Si la Fédération algérienne de football (FAF) a choisi de tourner la page Belmadi, elle l’a fait avec un choix financier plus mesuré. Le salaire de Petkovic, bien que très élevé, reste inférieur à celui de son prédécesseur. Vladimir Petkovic touche aujourd’hui 135.000 euros par mois, soit l’équivalent de 20 millions de dinars algériens au taux de change officiel actuel. Cela représente près de 1.000 fois le salaire minimum national en Algérie, fixé à 20.000 dinars mensuels.
Ce niveau de rémunération place Vladimir Petkovic en tête des sélectionneurs africains les mieux payés, un rang qu’il occupe seul parmi ceux dont le salaire dépasse la barre des 100.000 euros. À titre de comparaison, Hugo Broos, actuel sélectionneur de l’Afrique du Sud, touche 75.000 euros mensuels, soit un écart de 60.000 euros avec l’entraîneur de l’équipe d’Algérie. Un autre sélectionneur, Emerse Faé, à la tête de la Côte d’Ivoire – championne d’Afrique en titre – touche également 75.000 euros. Le cas de Walid Regragui, qui a mené le Maroc jusqu’en demi-finale de la Coupe du monde 2022 au Qatar, montre encore plus clairement l’écart : il perçoit 70.000 euros mensuels, soit quasiment la moitié du salaire de Vladimir Petkovic.
La hiérarchie salariale des sélectionneurs africains est donc bien marquée. En bas de cette échelle, on retrouve Faouzi Benzarti, sélectionneur de la Tunisie, avec 10.000 euros par mois, et Hossam Hassan, sélectionneur de l’Égypte, qui perçoit environ 30.000 euros. Quant à Aliou Cissé, l’ancien entraîneur du Sénégal vainqueur de la CAN 2021, il touchait un salaire de 46.000 euros avant de quitter son poste récemment.
Pour l’équipe d’Algérie, le choix de Vladimir Petkovic semble avoir été fait avec l’intention de combiner expérience internationale et discipline, tout en maîtrisant les dépenses de la fédération. Si son palmarès est encore vierge, sa réputation repose sur sa gestion rigoureuse et ses résultats notables avec la sélection suisse. La question reste de savoir si ce salaire impressionnant se traduira par des performances à la hauteur des attentes des supporters algériens, très exigeants depuis les exploits réalisés sous l’ère Belmadi.
Pour l’heure, Vladimir Petkovic continue d’assumer son rôle à la tête de l’équipe d’Algérie, avec l’objectif de qualifier les Verts pour les grandes compétitions à venir et de restaurer la fierté du football algérien. En attendant, son nom reste synonyme de salaire élevé, de pression immense et d’attentes colossales.
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