Algérie Foot– L’affaire du nouveau sélectionneur de l’équipe nationale tunisienne continue de faire débat. Alors que la Fédération Tunisienne de Football (FTF) avait fait de Moïne Chaâbani sa priorité absolue pour diriger les Aigles de Carthage, le technicien tunisien ne quittera finalement pas son poste à la RS Berkane, du moins pour l’instant. Pourtant, un vaste lobbying avait été mené en coulisses, notamment avec l’intervention de Fouzi Lekjaa, président de la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF), mais ce dernier n’a pas pu satisfaire cette demande.
Des négociations longues et intenses
Profitant de leur présence au tirage au sort de la Coupe d’Afrique des Nations U17 au Maroc, Maâz Nasri, président de la FTF, et Houcine Jenayah, son vice-président, ont tenu une réunion de plus de trois heures avec Fouzi Lekjaa, qui entretient des liens très forts avec le club de Berkane, dont il est l’un des principaux soutiens.
L’objectif était clair : convaincre le président marocain d’user de son influence pour faciliter la libération de Moïne Chaâbani, afin qu’il prenne en main la sélection tunisienne dès les prochaines échéances. Les dirigeants tunisiens ont mis en avant les bonnes relations historiques entre la Tunisie et le Maroc, espérant obtenir gain de cause.
Le refus poli mais ferme de Lekjaa
Malgré une discussion cordiale et des marques de respect mutuelles, Fouzi Lekjaa a finalement décliné la requête tunisienne. Il a expliqué qu’il ne pouvait pas imposer à Nahdat Berkane de se séparer de son entraîneur à un moment aussi crucial de la saison.
Sous la houlette de Chaâbani, le club marocain occupe actuellement la première place du championnat marocain et s’est qualifié pour les quarts de finale de la Coupe de la Confédération Africaine. Son départ pourrait compromettre les ambitions du club, qui rêve d’un premier sacre historique en Botola Pro.
Lekjaa a néanmoins réaffirmé son engagement à soutenir la sélection tunisienne d’une autre manière. Il a notamment proposé d’organiser des matchs amicaux entre le Maroc et la Tunisie, toutes catégories confondues. De plus, étant donné que plusieurs adversaires de la Tunisie en qualifications pour le Mondial 2026 disputent leurs matchs au Maroc, la FRMF s’est engagée à faciliter les conditions logistiques et d’accueil des Tunisiens.
Vers un plan B pour la FTF
Avec le dossier Chaâbani définitivement refermé, la FTF doit désormais trouver un nouveau sélectionneur. Plusieurs techniciens locaux sont à l’étude, parmi lesquels Sami Trabelsi, Jallel Kadri, Radhouane Jaïdi et Maher Kanzari.
Le futur sélectionneur aura peu de temps pour se préparer, puisque son premier défi sera les matchs contre le Liberia et le Malawi en mars, comptant pour les qualifications du Mondial 2026.
L’épisode Chaâbani-Lekjaa témoigne de la complexité des tractations dans le football africain, où les intérêts des clubs et des fédérations s’entremêlent souvent. La Tunisie devra désormais rebondir rapidement et trouver un sélectionneur capable de relancer une équipe qui peine encore à retrouver son meilleur niveau.
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