Au terme d’un sommet intense et très disputé, les «Fennecs» algériens ont eu finalement raison des «Super Eagles» nigérians et s’offrent au passage le fameux sésame menant à la dernière marche sur la route du trône continental.
Une couronne plus que jamais proche de la tête de «Verts» qui
sont demeurés froids et concentrés face à l’adversité en répondant
présent. En sortant le match qu’il fallait. Indemnes d’une dure,
impitoyable bataille grâce aux qualités avec lesquels ils ont su
jusque-là mener leur mission. Encore une fois, et dans le camp
algérien, la solidarité, le cœur et la combativité ont prévalu.
Fait la différence et leur permettent de continuer leur chemin en
se rapprochant au plus près d’une consécration qui leur tend les
bras.
Un choc comme on en redemande. Sur des airs de finale avant la
lettre. Une «guerre des tranchées» des plus haletantes qui a vu
deux grandes sélections en voulant terriblement, ne se faire aucun
cadeau. A la loyale. L’Algérie, forte d’un parcours sans faute
depuis le début d’un tournoi à ses couleurs finalement en attendant
le bouquet final, vendredi prochain où elle rencontrera un tout
autre client le Sénégal mais avec un ascendant psychologique
certain pour l’avoir déjà battu en phase de «groupes» en lui
chipant, au demeurant, la 1ère place et qui, quelques instants
auparavant et en lever de rideau, validait, grâce à un petit succès
(1-0), son ticket et le droit de revendiquer une place dans la
postérité du football continental avec une 1ère historique, un
1ertitre que les «Lions de la Teranga» aimeraient bien en goûter le
parfum après tant de décennies d’attente et se mettre en travers de
la route de Belmadi et ses brillantes individualités à nouveau dans
le bon tempo face au Nigeria et reposant sur un collectif soudé et
bien en place pour livrer, qui est plus est face à un très gros
morceau, une grande performance où l’envie de se battre se lisait
sur chaque ballon disputé. Dans tous les duels. En démentant les
craintes exprimées quant aux «séquelles» physiques induites par le
marathon du terrible combat imposé par la Côte d’Ivoire moins de 72
heures auparavant lors d’un quart de finale conclu finalement, à
l’ultime souffle de la partie, au bénéfice d’une dure séance de
penalties plus aboutie.
Une 1ère mi-temps bouillante, une 2eme compliquée mais
l’exploit est là
Dans une superbe affiche entre deux grands écoles du football
africain, «El Khadra», sans peur et sans reproches, avec un mental
au beau fixe (çà aide à oublier ses bobos physiques et un déficit
certain devant un vis-à-vis connu pour tirer sa force d’un savant
dosage qualité technique- force physique) et portée par des
milliers de fans qui se sont fait entendre à l’occasion, a su, à
nouveau attendre son heure. En étant les premiers à donner le ton
et à lancer des débats aux relents de grand spectacle. En répondant
du tac au tac à des «Aigles» tenus en respect même dans leurs
moments forts. Mieux, en maîtrisant parfaitement un 1er half
sérieux, quasi-parfait et largement dominé près avoir pris le match
par le bon bout. Histoire d’imposer le respect. Comme ils ont su le
faire depuis le début de la compétition. Et cette domination est
récompensée logiquement par un but qui aurait du venir un peu plus
tôt, les attaquants algériens ratant, coup sur coup, des occasions
franches malheureusement vendangées par précipitation. Au bout,
cette 39e mn qui, après un débordement de Mahrez sur la droite
avant de centrer obligera Ekong, constamment mis sous pression par
l’omniprésent Bounedjah, à tromper son gardien et permet à
l’Algérie de prendre les devants. Moins évidente sera la seconde,
les «Verts» constamment sous la menace et reculant un peu plus
après le repos, voient les «Aigles» revenir inévitablement à la
marque (72emn et la VAR qui le décidera) sur penalty, Ighalo,
chargé d’exécuter la sentence, prend M’Bolhi à contre-pied,
rétablit l’équilibre et relance le match. Les prolongations qui se
dessinent avec des «Fennecs» qui plient sans rompre. Sauf que, au
bout du bout et d’un suspense insoutenable, Ryadh Mahrez, 90+5, sur
un maître-tir, un coup franc de toute beauté, imparable, sublime,
exceptionnel, punit d’un tir enroulé en pleine lucarne, Akpeyi, et
met un terme aux espoirs nigérians. Justice est faite, l’Algérie
entière, qu’attend une longue nuit blanche, laisse exploser sa
joie. Exulte.Magnifiques images…
Stade Olympique du Caire à
20h00 : Algérie 2 –
Nigeria 1 (Terminé)
- BUT : Les Verts prennent l’avantage grâce à un but contre son camp de William Troost-Ekong 40′
- BUT : Ighalo remet les pendules à l’heure sur penalty à la 72e minute de jeu
- BUT : Mahrez redonne l’avantage aux Verts sur un superbe coup franc à la 95e minute de jeu
Les équipes
Algérie : M’Bohli – Zeffane – Mandi –
Benlameri – Bensebaïni – Guedioura – Bennacer – Feghouli – Mahrez –
Belaïli – Bounedjah. Entraîneur : Djamel
Belmadi
Nigeria : D. Akpeyi – K. Omeruo – W.
Troost-Ekong – J. Collins – C. Awaziem – A. Iwobi – W. Ndidi – O.
Etebo – S. Chukwueze – O. Ighalo – A. Musa. Entraîneur
: Gernot Rohr
Arbitre : Bakary Gassama (Gambie), assité par le Sénégalais El
Hadji Malick Samba et le Burkinabé Seydou Tiama
Résumé du match en Vidéo (Hafid Derradj)