Algérie Foot– Au lendemain de la cérémonie du Ballon d’Or 2024, le choix du vainqueur continue de susciter des débats. La récompense tant convoitée, souvent considérée comme le sommet de la reconnaissance individuelle dans le monde du football, a cette année couronné un joueur qui n’était pas le favori du public ni de certains professionnels du milieu. La compétition semblait pourtant pencher en faveur de l’attaquant brésilien Vinicius Jr, dont la saison avec le Real Madrid a marqué les esprits.
Le Brésilien Vinicius Jr s’était imposé comme un prétendant solide à cette 68e édition du Ballon d’Or, grâce à ses performances impressionnantes avec le Real Madrid, où il a brillé par son efficacité offensive et son impact décisif dans les grandes compétitions. Ses soutiens, y compris son entourage et le président influent du Real Madrid, Florentino Pérez, avaient préparé une présence marquante lors de la cérémonie organisée au Théâtre du Châtelet à Paris. Pourtant, à quelques heures de l’annonce, des rumeurs ont commencé à se propager, laissant entendre que le Ballon d’Or échapperait finalement au Brésilien. Ce scénario a pris tout le monde de court, car nombreux étaient ceux qui s’attendaient à ce que Vinicius Jr, élu meilleur joueur de la Liga par certains, soit le lauréat.
Finalement, le trophée a été attribué à l’Espagnol Rodri, milieu de terrain de Manchester City et de l’équipe nationale espagnole. Si son talent et son importance dans le jeu de City, vainqueur de la Ligue des Champions, et de l’Espagne ne sont pas contestés, nombreux sont ceux qui estiment que son palmarès collectif n’égale pas l’impact individuel de Vinicius Jr. Ce choix a ainsi suscité de vives réactions, certains fans et observateurs n’hésitant pas à accuser le vote d’être influencé par des facteurs non sportifs, voire des préjugés, relançant des discussions autour de la transparence et de l’équité de la sélection.
Au Maroc, le vote officiel, représenté par le journaliste d’Al Mountakhab Mostafa Badri, a confirmé le soutien à Vinicius Jr. Ce dernier a été placé en tête des choix, témoignant de la reconnaissance de son talent par une partie du monde footballistique africain. Derrière Vinicius Jr, le classement de Badri comprenait également Rodri, suivi du coéquipier de Vinicius au Real Madrid, Jude Bellingham, puis Daniel Carvajal et enfin l’attaquant français Kylian Mbappé. Ce vote reflète une perspective marocaine qui place l’individualité et l’impact sur le jeu au centre des critères de sélection, une vision qui diverge visiblement de celle qui a prévalu lors du choix final.
Face à cette issue inattendue, le Real Madrid a manifesté sa déception de manière très forte, en boycottant la cérémonie et en dénonçant un manque de respect envers leur joueur vedette. Florentino Pérez, souvent critique des décisions jugées injustes pour ses joueurs, a estimé que Vinicius Jr méritait davantage ce prix, qu’il considère comme un témoignage de reconnaissance envers le meilleur joueur de la saison. Ce boycott a alimenté les polémiques et renforcé les théories qui dénoncent un favoritisme mal dissimulé, voire des tensions liées à des facteurs extra-sportifs, notamment le racisme.
En attribuant le Ballon d’Or 2024 à Rodri, les organisateurs ont ainsi ouvert un débat passionné sur les critères de sélection et l’objectivité du processus de vote. La consécration de Rodri, bien que célébrée par certains, est vue par d’autres comme une déception, éclipsant l’essence même du trophée censé récompenser la performance individuelle la plus marquante de l’année. Au-delà du Maroc, cette controverse révèle les attentes élevées et les sensibilités autour du Ballon d’Or, devenu un symbole fort de reconnaissance et d’admiration dans le monde du football.
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