Algérie Foot– L’hiver dernier, l’Olympique de Marseille a tenté un pari audacieux en enrôlant Ismaël Bennacer, joueur de l’équipe d’Algérie, sous forme de prêt payant en provenance de l’AC Milan. Ce renfort prestigieux, censé renforcer l’entrejeu marseillais, a finalement eu des conséquences inattendues pour un cadre du vestiaire : Valentin Rongier.
Titulaire régulier depuis plusieurs saisons, Rongier a vu sa place menacée dès l’arrivée du milieu algérien. Dans la hiérarchie du coach Roberto De Zerbi, Bennacer est rapidement passé devant, reléguant le Français sur le banc. Pourtant, malgré cette perte de statut, la direction olympienne avait décidé de lui proposer une prolongation de contrat. Une offre que le joueur a refusée, comme l’a révélé l’entraîneur italien ce mardi.
À première vue, ce refus pouvait sembler lié à un choix sportif. Mais en réalité, le problème était d’ordre financier. Rongier, qui percevait un salaire mensuel estimé à 330 000 euros, espérait obtenir une revalorisation équivalente à celle d’Ismaël Bennacer et de Geoffrey Kondogbia, tous deux payés 350 000 euros nets par mois. Une demande jugée excessive par la direction, qui cherchait déjà à réduire sa masse salariale.
Roberto De Zerbi a donné sa version des faits :
“Fin janvier, après le match contre Lyon, nous décidons d’amener Ismaël Bennacer. Pablo Longoria, Medhi Benatia et moi-même étions autour de la table, et nous avons tous convenu de proposer une prolongation à Rongier. Medhi m’a dit que l’offre était bonne, mais Valentin l’a refusée. À un an de la fin de son contrat, ce n’est plus un dossier sportif pour moi. C’est dommage, car c’était un joueur très important pour nous.”
Finalement, les deux joueurs ne font plus partie de l’effectif marseillais. Rongier a quitté le club pour rejoindre le Stade Rennais FC, tandis que Bennacer est retourné à l’AC Milan, l’OM ayant décidé de ne pas lever l’option d’achat automatique de 12 millions d’euros. La raison ? Le salaire élevé du Fennec (environ 4,2 millions d’euros annuels) a été jugé trop lourd à supporter par les dirigeants olympiens.
Cette histoire illustre parfaitement comment un ajustement salarial et un recrutement stratégique peuvent perturber l’équilibre interne d’un effectif. Rongier, autrefois indispensable, a vu son avenir à Marseille basculer à cause d’une comparaison salariale mal digérée. Un chapitre clos pour les deux hommes… mais pas sans conséquences pour l’OM.
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