Algérie Foot – Un tremblement de terre secoue le football camerounais : Samuel Eto’o joue sa survie dans une élection explosive à la Fécafoot.
Le Cameroun s’apprête à vivre un mois de novembre électrique. À moins d’un mois des élections à la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Samuel Eto’o avance ses pions avec une précision redoutable. Officiellement, le buteur légendaire du FC Barcelone et de l’Inter Milan prépare sereinement sa reconduction. Officieusement, il affronte une tempête politique et judiciaire qui pourrait bien ternir la légitimité de sa victoire annoncée.
Depuis plusieurs semaines, l’ancien capitaine des Lions Indomptables tisse une toile électorale solide. Ses proches et soutiens ont raflé la quasi-totalité des ligues régionales, transformant la base électorale de la fédération en bastion favorable à sa réélection. Un coup de maître stratégique, renforcé par la présence de ses deux frères, Étienne et David Eto’o, désormais présidents respectifs des Ligues du Sud-Ouest et du Littoral, et donc électeurs décisifs pour le scrutin du 29 novembre. Une configuration familiale qui suscite méfiance et critiques au sein du football camerounais.
Une élection sous tension
Plusieurs candidats dénoncent déjà un “processus verrouillé” et “taillé sur mesure” pour maintenir Eto’o en place. Kalgong Georges, écarté de la course sans explication, parle d’une “atteinte grave aux principes de transparence”. De son côté, le ministère des Sports a déjà tenté d’intervenir : le 21 août dernier, le ministre Narcisse Mouelle Kombi avait demandé la suspension du processus électoral, pointant “des tensions susceptibles d’engendrer des troubles à l’ordre public sportif”.
Mais Samuel Eto’o, fidèle à son tempérament de compétiteur, a choisi d’ignorer les injonctions du gouvernement. Une attitude interprétée par certains comme une affirmation d’indépendance de la Fécafoot, et par d’autres comme un dangereux bras de fer avec l’État.
Si les élections se déroulent comme prévu, Eto’o devrait être reconduit sans suspense, porté par un appareil électoral qu’il maîtrise désormais de bout en bout. Mais sa victoire, inévitable sur le papier, pourrait laisser derrière elle une fédération divisée et un football camerounais plus fracturé que jamais.
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