Algérie Foot– Le mercato hivernal touche à sa fin et le MC Alger n’a toujours pas enregistré la moindre recrue. Alors que d’autres clubs de Ligue 1 ont pu renforcer leurs effectifs, le Doyen se retrouve bloqué par une contrainte majeure : le plafonnement des salaires imposé par les instances du football national. Une situation qui inquiète les supporters et complique sérieusement les ambitions du club pour la suite de la saison.
Un plafond salarial qui freine les recrutements
Depuis l’ouverture du marché des transferts le 5 janvier, le MC Alger a multiplié les contacts avec plusieurs joueurs, notamment des éléments ivoiriens, burkinabè et franco-algériens. Cependant, aucun d’eux n’a pu signer, faute d’autorisation spéciale pour dépasser le plafond des 250 millions de centimes par mois fixé pour les salaires.
Ce règlement, appliqué par la Fédération algérienne de football (FAF), vise à encadrer les finances des clubs algériens, mais il constitue un véritable frein pour les équipes qui souhaitent attirer des joueurs d’un certain standing. Plusieurs formations ont toutefois réussi à contourner cette restriction en obtenant une dérogation de leur actionnaire majoritaire. Ce n’est malheureusement pas le cas du Mouloudia d’Alger.
Sonatrach bloque, quand d’autres actionnaires libèrent
Contrairement à la JS Kabylie, au CR Belouizdad et à l’USM Alger, qui ont bénéficié du soutien financier de leurs actionnaires respectifs (Mobilis, Madar et Serport), le MC Alger se heurte au refus catégorique de Sonatrach. L’entreprise pétrolière, actionnaire majoritaire du club, n’a pour l’instant pas donné son feu vert pour débloquer la situation.
Ce refus complique sérieusement les plans du président Hadj Redjem, qui comptait sur ce mercato pour renforcer un effectif engagé sur trois fronts : le championnat, la Ligue des champions et la Coupe d’Algérie. Sans marge de manœuvre financière, le club ne peut attirer que des joueurs acceptant de se conformer au plafond salarial, ce qui limite considérablement le choix et la qualité des renforts possibles.
Une réunion décisive pour tenter de sauver le mercato
Conscient de l’urgence de la situation, Hadj Redjem prévoit une réunion avec le PDG de Sonatrach cette semaine. L’objectif est clair : obtenir une autorisation spéciale pour lever partiellement le plafond salarial et permettre au club de finaliser certaines recrues.
Si cette démarche aboutit, le MC Alger pourra peut-être réaliser quelques signatures de dernière minute avant la fermeture du mercato hivernal. Dans le cas contraire, l’équipe devra se contenter de son effectif actuel, avec le risque de manquer de profondeur pour affronter les défis à venir.
Un espoir grâce à la FAF et la FIFA ?
Une autre piste pourrait venir en aide au MCA : la FAF a récemment saisi la FIFA pour demander une prolongation exceptionnelle du mercato algérien jusqu’au 28 février. Si cette demande est acceptée, le Doyen gagnerait du temps pour négocier et tenter de convaincre Sonatrach d’assouplir sa position.
En revanche, si la FIFA rejette cette requête, la fermeture du mercato sera maintenue au 5 février, ce qui contraindrait le Mouloudia à revoir ses ambitions à la baisse et à composer avec les joueurs actuellement sous contrat.
Un coup dur pour les ambitions du Mouloudia
Dans un contexte où le club vise des performances solides en Ligue des champions et une place de leader en championnat, l’absence de recrues risque de peser lourd. Les Chnaoua, qui espéraient voir leur équipe se renforcer cet hiver, devront patienter pour voir si une issue favorable est trouvée dans les prochains jours.
Si Sonatrach maintient son refus et que la FIFA n’accorde pas de prolongation, le Mouloudia devra affronter la deuxième moitié de saison avec ses forces actuelles, en espérant éviter les blessures et les baisses de forme qui pourraient compromettre ses objectifs.
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