Algérie Foot– L’affaire d’usurpation d’identité qui a secoué l’entourage de Riyad Mahrez vient de connaître son dénouement. La justice française a condamné mercredi un homme de 50 ans à une peine d’un an de prison ferme assortie d’une amende de 5 000 euros, dont 2 000 au titre du préjudice moral infligé au capitaine de l’équipe d’Algérie. Cet individu, manager chez McDonald’s, s’était fait passer pendant près de deux ans pour la star algérienne, trompant aussi bien des particuliers que des personnalités publiques.
Entre 2023 et 2024, cet homme a réussi à se faire passer pour Riyad Mahrez avec une efficacité déconcertante. Se présentant comme le véritable joueur, il contactait des célébrités, parmi lesquelles l’actrice Leïla Bekhti, mais aussi des responsables politiques de premier plan, comme le ministre algérien des Sports. Ces interlocuteurs, abusés par son discours et son assurance, étaient persuadés d’échanger avec l’international algérien.
Cette supercherie ne se limitait pas à une simple usurpation d’image. Le faux Mahrez s’est servi de cette identité pour s’immiscer dans des affaires sensibles. Il proposait, moyennant d’importantes sommes d’argent, des services liés à l’obtention de visas ou à la délivrance de passes sanitaires durant la crise du Covid-19. Selon plusieurs témoignages relayés par La Gazette du Fennec, certaines victimes se sont retrouvées impliquées dans des démarches administratives douteuses en Algérie, convaincues d’agir à la demande du capitaine des Verts.
L’ampleur de cette imposture avait fini par parvenir aux oreilles du principal concerné. Riyad Mahrez lui-même avait confié récemment que plusieurs personnes restaient persuadées d’avoir eu affaire directement à lui, malgré ses démentis répétés. Une situation qui, au-delà du préjudice moral, a causé une profonde lassitude au joueur, contraint de se justifier à chaque nouvelle rumeur.
Lors de l’audience, l’avocate du joueur a rappelé l’impact de cette affaire sur l’image et la tranquillité de son client, aujourd’hui âgé de 34 ans. Dans une déclaration relayée par Libération, elle a affirmé que Mahrez était « fatigué de devoir expliquer à tout le monde que, non, ce n’est pas lui qui les a contactés ».
Avec ce jugement, la justice a mis un terme à une affaire rocambolesque qui aura durablement marqué la réputation de l’international algérien. Le faux Mahrez, lui, devra désormais purger sa peine derrière les barreaux, après avoir abusé de la notoriété d’un joueur mondialement reconnu.
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