Algérie Foot– Abdelhak Benchikha, l’entraîneur de la JS Kabylie, semble traverser une période d’incertitude quant à son avenir à la tête de l’équipe. Ses récentes déclarations en conférence de presse révèlent qu’il est sous une pression considérable et qu’il ne semble pas certain de poursuivre son aventure à la JSK jusqu’au terme de son contrat, qui court jusqu’en juillet 2026.
Une incertitude grandissante
L’entraîneur, souvent surnommé le « Général », a indiqué qu’il fera son bilan à la fin de la phase aller de la saison. Il a précisé qu’à ce moment-là, il saura si ses objectifs ont été atteints. En cas d’échec, il a clairement fait savoir qu’il partirait sans hésitation si on lui en faisait la demande. « Je ferai mon bilan à la fin de la phase aller. Je verrai à ce moment-là si mes objectifs sont atteints ou pas. Dans le cas où je ne les atteins pas, je partirai sans aucun problème », a-t-il déclaré. Ces propos laissent entendre qu’il est conscient de la pression qui repose sur ses épaules et qu’il est prêt à se retirer si la direction ou les résultats ne sont pas au rendez-vous.
Le soutien des dirigeants et les critiques des « adolescents »
Malgré cette incertitude, Benchikha a tenu à souligner qu’il se sent bien traité par la direction de la JSK et qu’il est « chouchouté » par ses dirigeants. Il a également exprimé son mécontentement face aux critiques qu’il reçoit, notamment sur les réseaux sociaux, qu’il a qualifiées d’ « attaques d’adolescents ». « Je suis heureux à Tizi Ouzou et je suis heureux avec mes dirigeants. Je peux vous dire même que je suis chouchouté. Je suis quelqu’un qui se respecte et qui respecte les autres », a-t-il ajouté, précisant qu’il n’hésitera pas à partir si les résultats ne suivent pas.
Le regard sur les critiques et la pression extérieure
Benchikha a également expliqué que, malgré les critiques sur les réseaux sociaux, il se réfère à la « rue » pour évaluer la situation. « Je rencontre à chaque fois les gens dans la rue et aucun d’entre eux ne m’a dit quoi que ce soit », a-t-il affirmé, indiquant qu’il se sent soutenu par la majorité des supporters. Toutefois, il reste conscient que, en tant qu’entraîneur, il ne peut pas plaire à tout le monde. « On ne peut pas plaire à tout le monde. Il y a des gens qui comprennent le foot, certains un peu et d’autres rien », a-t-il ajouté, soulignant également les défis liés aux nombreux changements au sein de l’équipe, comme l’arrivée de 12 nouveaux joueurs.
Un soutien particulier pour Ouattara
Dans ses propos, Benchikha a également montré un grand soutien à son attaquant Lamine Ouattara, auteur de son premier but avec la JSK contre le NC Magra. L’entraîneur a confié qu’il avait dit à Ouattara que ce match serait son moment. « J’avais dit à Ouattara avant qu’il ne rentre sur le terrain que c’était son match. Et Dieu merci, il a inscrit le but qui lui permettra de se libérer », a-t-il déclaré, soulignant les difficultés traversées par l’attaquant et son potentiel. Il a aussi réagi vigoureusement aux critiques sévères à l’encontre de Ouattara, qualifiant d’« honte » de traiter le joueur de « fou » et rappelant que c’est lui qui l’avait recruté après qu’il ait été le meilleur buteur de Berkane.
Une vision pragmatique et une pression constante
Benchikha a également abordé d’autres sujets, notamment les décisions tactiques prises lors du match contre Magra. Il a expliqué que le changement de Nechat par Kanouté était une décision purement tactique, visant à apporter plus de centres dans le jeu. Il a également évoqué le respect qu’il porte à l’arbitre Gamouh, malgré la polémique autour d’une décision lors d’un match contre la JSS.
Enfin, Benchikha a pris position sur l’utilisation de la VAR, estimant que si cela ne dépendait que de lui, elle serait utilisée dans tous les stades ou pas du tout. Selon lui, la question de la non-utilisation de la VAR dans certains stades soulève un réel débat.
Un avenir incertain mais une équipe en progrès
En résumé, l’avenir de Benchikha à la JSK reste incertain, et ses récentes déclarations montrent qu’il est sous pression, mais également déterminé à poursuivre sa mission tant que les objectifs sont atteints. Son soutien envers ses joueurs, en particulier Ouattara, et son regard pragmatique sur les critiques, témoignent de sa résilience. Reste à savoir si ses efforts porteront leurs fruits à la fin de la phase aller.
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