À quelques semaines du coup d’envoi de la Coupe d’Afrique des Nations 2025, le sélectionneur de l’Algérie, le Bosnien Vladimir Petković, se retrouve dans une situation délicate. Selon des sources proches de la Fédération algérienne de football (FAF), la récente décision de la FIFA de repousser la date de libération des joueurs professionnels a perturbé l’organisation du staff technique et chamboulé les plans de préparation des Verts. Initialement prévue pour le 8 décembre, la mise à disposition des joueurs par leurs clubs a été reportée au 15 décembre, offrant aux clubs européens une semaine supplémentaire pour conserver leurs éléments, mais compliquant sérieusement la préparation de l’équipe nationale dans une phase cruciale du calendrier.
Cette modification, qui intervient à un moment sensible de la saison, a bouleversé la planification du staff technique, qui comptait sur plusieurs jours complets de préparation avec tous les joueurs disponibles pour mettre en place des séances d’entraînement intensives et organiser deux matches amicaux. L’objectif était de créer de la cohésion au sein du groupe, d’affiner les systèmes tactiques et de tester diverses options avant l’entrée en compétition le 24 décembre, soit seulement neuf jours après le nouveau calendrier d’arrivée des joueurs. Selon nos sources, cette période est jugée insuffisante pour que Petković puisse stabiliser ses schémas de jeu, évaluer les alternatives tactiques et peaufiner la stratégie pour les trois matches de poule face au Soudan, au Burkina Faso et à la Guinée équatoriale.
Pour pallier ce manque de disponibilité, la FAF envisage désormais de limiter les matches amicaux à une seule rencontre, qui pourrait se dérouler à huis clos et sans couverture médiatique, afin de maximiser le temps d’entraînement avec le groupe restreint déjà présent dans le centre de préparation à Sidi Moussa. Le sélectionneur devra ainsi travailler dans des conditions atypiques et adaptées, tout en essayant de maintenir la motivation et la concentration des joueurs malgré le bouleversement du calendrier.
Selon nos sources, l’équipe technique considère que ce changement a principalement bénéficié aux clubs européens, qui avaient exercé des pressions importantes pour retarder la libération de leurs joueurs. Si cette décision de la FIFA a été présentée comme un compromis, elle arrive toutefois à un moment peu opportun pour l’Algérie, qui espère redresser son image après les éliminations prématurées des éditions 2021 au Cameroun et 2023 en Côte d’Ivoire. Les Verts avaient initialement planifié un stage en deux phases : la première en Algérie du 15 au 19 décembre et la seconde au Maroc du 19 au 23 décembre, juste avant le match d’ouverture. Les contraintes de temps rendent cette organisation particulièrement courte et limitent la capacité du staff à préparer efficacement le premier match contre le Soudan, considéré comme crucial pour la qualification.
La situation devrait se clarifier dans les prochains jours, après le retour du président de la FAF, Walid Sadi, et de Vladimir Petković de Washington, où ils participent aux événements liés au tirage au sort de la Coupe du monde 2026. Un réunion stratégique est prévue pour décider des ajustements nécessaires au programme de préparation et déterminer les solutions alternatives permettant de compenser le retard imposé par la FIFA. Les jours à venir seront donc déterminants pour la mise en place d’une préparation optimale et pour maximiser les chances de succès des Verts dans ce tournoi continental majeur.
Petković et son staff doivent désormais composer avec ces contraintes, tout en conservant l’objectif clair de préparer une équipe compétitive et prête à affronter des adversaires de plus en plus performants, avec peu de marge d’erreur dans une compétition où chaque détail compte.
