Rouabah, bouleversé, a confié
qu’il s’était senti profondément atteint par les propos de son
supérieur hiérarchique, qui aurait déclaré rechercher « un grand
entraîneur » pour diriger l’équipe. Une phrase qui, selon lui,
remet directement en cause sa légitimité sur le banc de
l’Entente de
Sétif. « Il ne m’a même pas affronté pour me dire qu’il ne
voulait plus de moi », a-t-il lancé, la voix tremblante, avant de
quitter la zone mixte les yeux rougis.
Pourtant, cette victoire à
Alger aurait dû être un moment de joie pour le coach et ses
joueurs. Après plusieurs semaines compliquées, marquées par des
résultats irréguliers, les Sétifiens ont retrouvé le chemin du
succès grâce à un superbe coup franc direct du capitaine Djahnit dans le
temps additionnel (90ᵉ+5). Ce but libérateur offre trois points
précieux à l’équipe et lui permet de quitter la zone de relégation,
une bouffée d’oxygène dans un contexte sportif et interne
tendu.
Pendant ce temps, le reste de
la 10ᵉ journée du
championnat de Ligue 1 Mobilis a également livré son lot
d’émotions. Le CR
Belouizdad a confirmé son retour en forme avec une
troisième victoire consécutive toutes compétitions confondues, en
s’imposant à Mostaganem face à l’ESM (2-0). Le défenseur
Laouafi, ancien
joueur de Sétif, a ouvert le score d’une tête puissante à la 23ᵉ
minute, avant que le capitaine Benguit ne double la mise sur un splendide coup
franc direct à la 84ᵉ.
Avec ce succès, le
Chabab grimpe à
la cinquième place du classement avec 13 points, à égalité avec le
MB Rouissat et
l’ES Ben Aknoun,
et avec encore deux matchs de retard. En revanche, la situation
devient critique pour l’ES Mostaganem, qui enregistre sa quatrième défaite
consécutive et glisse à la 14ᵉ place, synonyme de relégation
provisoire, avec seulement huit unités au compteur.
Le contraste entre la joie des Belouizdadis et
les larmes de Toufik
Rouabah illustre la dure réalité du football algérien, où
la pression, les tensions internes et le manque de reconnaissance
peuvent parfois peser plus lourd que les résultats eux-mêmes. Pour
Rouabah, cette victoire à Alger restera sans doute un soulagement
sportif, mais aussi un moment d’amertume humaine face à un climat
devenu difficile à supporter.