Algérie Foot– Vahid Halilhodžić, ancien sélectionneur de l’équipe nationale algérienne, a récemment exprimé son scepticisme face aux choix tactiques de Luis Enrique, l’actuel entraîneur du Paris Saint-Germain (PSG). Après la récente défaite du club parisien face à l’Atlético Madrid (1-2) en Ligue des champions, Halilhodžić a souligné un problème majeur dans la configuration offensive de l’équipe : l’absence d’un véritable avant-centre, un joueur de pointe capable de convertir les occasions en buts. Cette lacune, selon lui, nuit à l’efficacité du PSG devant le but et limite sa capacité à concrétiser ses actions offensives.
Pour Halilhodžić, un attaquant de métier est indispensable dans une équipe de haut niveau. “Chaque grande équipe possède un ou deux attaquants à la finition redoutable. Il est difficile de comprendre pourquoi un club comme le PSG ne s’appuie pas sur un avant-centre classique dans le football moderne”, a-t-il déclaré dans des propos rapportés par le site français Onze Mondial. Il critique ainsi la vision de Luis Enrique, qui préfère un style de jeu fluide et dynamique, mais semble négliger le rôle du buteur traditionnel, indispensable selon lui pour maximiser les performances de l’équipe.
L’ancien entraîneur a également ajouté : “L’équipe se crée des occasions, mais elle manque d’un joueur capable de concrétiser ces actions et de fixer les défenses adverses. Cela conduit à une perte de confiance et à une tension croissante au sein de l’équipe. Si, après six matchs de Ligue des champions, aucun attaquant ne marque, il est normal de se poser des questions, non ?”. Halilhodžić estime que cette situation peut rapidement devenir problématique, car les joueurs, sans véritable point d’appui en attaque, risquent de perdre en cohésion et en assurance.
Pour de nombreux Algériens, Halilhodžić est une figure emblématique qui a marqué l’histoire du football national. Entraîneur de la sélection algérienne de juillet 2011 à juillet 2014, il a mené les *Fennecs* à un parcours exceptionnel lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil. Sous sa direction, l’Algérie a atteint pour la première fois les huitièmes de finale, offrant une prestation mémorable face à l’Allemagne, future championne du monde. Ce match intense, conclu par une défaite des Verts en prolongation (2-1), est encore gravé dans la mémoire des fans algériens. Cette confrontation héroïque contre l’Allemagne fut également la dernière de Halilhodžić avec l’équipe nationale, marquant la fin d’une période historique pour les *Fennecs*.
Durant ses trois années à la tête de l’Algérie, Halilhodžić a dirigé 30 matchs officiels, avec un bilan impressionnant de 18 victoires, 5 nuls et seulement 7 défaites. Son équipe a inscrit un total de 52 buts et en a concédé 27, des statistiques qui témoignent de la qualité de son travail. Après cette aventure, Halilhodžić a poursuivi sa carrière internationale, entraînant notamment Trabzonspor en Turquie, la sélection japonaise, le FC Nantes en France, puis l’équipe du Maroc avant de céder sa place à Walid Regragui juste avant la Coupe du monde au Qatar en 2022.
Les critiques de Halilhodžić à l’égard de Luis Enrique témoignent de son expertise en matière de tactique offensive et de son attachement à un style de jeu plus classique, centré sur l’efficacité en attaque. Pour lui, le PSG pourrait se montrer plus redoutable avec un attaquant central capable de finaliser les actions. En Algérie, l’ancien sélectionneur reste un héros national pour avoir mené les *Fennecs* à un niveau jamais atteint. Son avis sur les stratégies de jeu est donc pris au sérieux, et ses commentaires rappellent l’importance d’un buteur efficace, même dans le football moderne où la polyvalence est privilégiée.
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