Algérie Foot –En France, après l’affaire de l’international algérien Jaouen Hadjam, un autre joueur franco-algérien a été écarté d’un match à cause du Ramadan.
En effet, le joueur franco-algérien Bilal Boutobba n’a pas été inclus dans la liste des joueurs convoqués pour le match de la 30e journée de Ligue 2 opposant Niort à Sochaux, le samedi 8 avril, à cause du Ramadan. Cette décision de l’entraîneur des Chamois, Bernard Simondi, a suscité une polémique, qui fait suite à l’affaire Jaouen Hadjam, qui avait été écarté du groupe de Nantes par Antoine Kombouaré pour la même raison.
Pourtant, Bilal Boutobba est le meilleur buteur de l’équipe (10 buts et 3 passes décisives en 31 matches cette saison toutes compétitions confondues) et son coéquipier tunisien Moataz Zemzemi, qui fait également le jeûne, a également été écarté pour ce match contre Sochaux, qui s’est soldé par une défaite 0-3 pour Niort.
Bernard Simondi, l’entraîneur des Chamois, a précisé après la rencontre (perdue 3-0) que les deux joueurs avaient été écartés du groupe en raison de leur pratique du Ramadan. « Je viens d’en parler avec mon collègue (Olivier Guégan, entraîneur de Sochaux), et il n’a pas de problème de ce niveau. Il y a un certain nombre de personnes qui sont dans la même situation que nos joueurs, et on en a une dizaine d’éléments dans cette situation. Nous sommes en situation délicate sur le plan de notre exercice professionnelle. Je suis une personne qui a un fonctionnement avec un bon nombre de gens d’autres religions. On ne demande pas à quelqu’un de pêcher. Chacun décide comme il veut. La décision qui a été prise ne les condamne en rien dans le fonctionnement futur. Si le jeûne était un élément prépondérant dans la performance sportive, et dans l’amélioration de cette performance, je pense qu’il y a bon nombre d’équipes qui le pratiquent. Les diététiciens permettraient que les choses se passent pour tout le monde de cette manière. Je crois qu’il y a un discernement à avoir, mais chacun prend ses responsabilités. Je n’ai pas de rancœur. Des choix sont faits, et il y en a qui les acceptent, d’autres non. C’est leur problème. Ils ont fait des choix qui leur appartiennent, et nous, on a des responsabilités à prendre sur la marche d’une équipe. Les gens peuvent penser ce qu’ils veulent, que le résultat aurait pu être meilleur avec untel ou untel. Peut-être », a-t-il notamment évoqué.
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