Essam El Hadary, figure emblématique du football africain et ancien gardien de la sélection égyptienne, n’a pas mâché ses mots après la lourde défaite de la JS Kabylie face à Al Ahly (4-1). Invité sur la chaîne sportive ON Sport, le légendaire portier a livré un diagnostic sans concession sur la performance du club algérien et sur son état actuel, suscitant immédiatement de nombreuses réactions parmi les supporters et observateurs.
Pour El Hadary, la rencontre n’a jamais réellement existé tant la différence entre les deux équipes était flagrante. Il explique que la JSK, autrefois réputée pour sa combativité et son savoir-faire continental, n’a aujourd’hui plus l’envergure qui faisait sa force. « La JS Kabylie était un monstre autrefois, mais aujourd’hui, Al Ahly n’a affronté que le nom du club, pas l’équipe », affirme-t-il sans détour. Une manière de souligner le fossé entre la réputation historique de la JSK et les prestations actuelles sur le terrain.
Selon lui, Al Ahly aurait même rencontré plus de difficultés face à d’autres formations égyptiennes de moindre calibre. « Si Al Ahly avait joué contre El Gouna ou Haras El Hodoud, il aurait trouvé plus de résistance », estime l’ancien gardien. Une comparaison particulièrement sévère qui, selon plusieurs analystes, illustre la déception ressentie en Égypte face au niveau affiché par l’un des clubs les plus titrés du continent.
El Hadary insiste également sur le manque de joueurs capables d’élever le niveau dans les compétitions africaines. « Avec tout le respect pour la JSK, il n’y a pas un ou deux joueurs qui méritent de représenter le club en Afrique », ajoute-t-il. Un constat dur, mais qui reflète un sentiment partagé par une partie de la presse spécialisée, notamment après plusieurs saisons marquées par des difficultés sportives et une instabilité chronique au sein du club kabyle.
Conscient que ses propos risquent d’irriter le public algérien, El Hadary assume néanmoins son point de vue. Il rappelle qu’il respecte profondément l’histoire et le palmarès impressionnant de la JSK, mais estime qu’un simple respect du passé ne suffit plus : « Le niveau actuel n’est pas digne de la Ligue des champions africaine. Un changement radical doit être réalisé au sein du club. »
Ces déclarations, largement relayées sur les réseaux sociaux, interviennent dans un contexte délicat pour la JSK. La lourde défaite face à Al Ahly met en lumière les limites d’un groupe qui peine à retrouver son identité sportive et son statut d’antan. Pour les supporters, la sortie d’El Hadary peut être vue comme une provocation, mais aussi comme une alerte appelant à un travail profond sur la formation, le recrutement et la stabilité institutionnelle.
Si la critique est sévère, elle soulève néanmoins une question centrale : comment permettre à la JSK de renouer avec son prestige continental ? Le débat est lancé, et les prochains mois seront déterminants pour un club qui ne peut se contenter de son glorieux passé.
