L’aventure brésilienne de Billal Brahimi, ancien international algérien, prend pour l’instant une tournure inattendue et particulièrement inquiétante. Arrivé à Santos avec l’ambition claire de relancer une carrière qui semblait marquer le pas, le joueur n’a malheureusement pas connu le début espéré. Les premiers matchs ont donné le ton : seulement vingt minutes de jeu depuis sa signature, un temps de jeu dérisoire pour un joueur venu chercher une véritable renaissance sportive dans l’un des clubs les plus historiques du Brésil.
Cette situation a rapidement évolué dans le mauvais sens. Après une courte apparition sur le terrain, Brahimi a glissé sur le banc de touche, une étape déjà frustrante, mais souvent perçue comme un passage temporaire pour s’adapter à un nouvel environnement. Cependant, la suite a été plus préoccupante : l’attaquant algérien s’est retrouvé exclu du groupe convoqué pour les rencontres suivantes. Un déclassement inattendu qui laisse penser que quelque chose ne fonctionne pas dans cette intégration qui devait pourtant marquer un nouveau départ.
Les dernières semaines confirment ce malaise : lors des trois matchs les plus récents de Santos, le nom de Brahimi n’a même pas figuré sur la feuille de match. Cette absence prolongée pose des questions sur son état physique, sur son adaptation au style de jeu brésilien, mais aussi sur sa relation avec le staff technique. Un joueur qui arrive avec l’étiquette d’ancien international et un pedigree européen est généralement attendu avec enthousiasme par les supporters. Pourtant, Brahimi peine à trouver sa place, au point d’être devenu invisible dans les plans actuels du club.
Ce début de parcours très difficile est d’autant plus frustrant que Brahimi voyait en Santos une opportunité unique de relancer sa carrière. Loin de la pression européenne et avec la possibilité d’évoluer dans un championnat réputé pour sa technicité, il avait misé sur un changement de cadre pour retrouver son meilleur niveau. Mais l’adaptation au football sud-américain est souvent délicate, notamment pour les joueurs venant d’Europe. Le rythme, la culture, les exigences tactiques et même l’environnement quotidien peuvent représenter de véritables obstacles.
Pour Brahimi, la situation n’est pourtant pas irréversible. Le club brésilien a déjà connu des joueurs arrivés timidement avant de s’imposer avec du temps, du travail et une bonne compréhension des attentes. Le défi sera de retrouver la confiance, de gagner du temps de jeu, même de manière progressive, et surtout de convaincre son entraîneur qu’il peut apporter une réelle plus-value à l’équipe. L’Algérien devra se montrer patient, persévérant et capable de saisir la moindre opportunité qui se présentera à lui.
Alors que la saison est encore longue, les supporters algériens espèrent le revoir à son meilleur niveau. Sa disparition de la liste des joueurs convoqués est un signal d’alarme, mais pas une condamnation. Le plus dur commence, et Brahimi devra prouver que ce passage à Santos n’est pas une erreur, mais une étape vers une relance tant attendue.
