Au terme d’un match intense et tactique soldé par un score nul (0-0) au stade du 5-Juillet entre le MC Alger et les Mamelodi Sundowns, l’entraîneur du MCA, Rulani Mokwena, a livré une analyse franche de la situation du football algérien et des défis qui attendent son équipe sur la scène continentale. L’entraîneur sud-africain, réputé pour son sens du détail et sa vision moderne du jeu, n’a pas hésité à évoquer des obstacles structurels qui, selon lui, compliquent la quête d’un sacre en Ligue des champions de la CAF.
Lors de sa déclaration après
la rencontre, Mokwena a mis en lumière plusieurs facteurs qui
pèsent sur la compétitivité des clubs algériens.
« Il existe des
complications dans le football algérien concernant le nombre de
joueurs, les jeunes et le plafonnement salarial. C’est pourquoi il
est difficile de rivaliser pour le titre de la Ligue des champions
africaine », a-t-il affirmé sans détour.
Un match solide, mais révélateur des limites actuelles
Face aux Sundowns, l’un des clubs les plus structurés et les plus riches du continent, le MC Alger a opposé une résistance remarquable. Le match s’est joué sur des détails, avec un MCA discipliné défensivement, efficace dans la gestion des transitions et poussé par un public impressionnant. Cependant, Mokwena a rappelé que pour franchir un cap dans la compétition, les efforts fournis sur le terrain doivent être soutenus par une structure solide en coulisses.
Le plafonnement salarial : une contrainte lourde
Parmi les problématiques évoquées, le plafonnement salarial en Algérie est revenu au centre du débat. Mokwena souligne qu’il limite la possibilité d’attirer des joueurs de très haut niveau ou de conserver les éléments clés face aux grosses écuries africaines capables d’offrir des salaires largement supérieurs.
Dans un environnement où des clubs comme Al Ahly ou Sundowns disposent de grandes ressources financières, les clubs algériens se retrouvent rapidement en difficulté pour rivaliser à armes égales.
Problèmes de quotas et intégration des jeunes
Le technicien sud-africain évoque également les complications liées au nombre de joueurs autorisés et à la gestion des jeunes, deux aspects qui ralentissent, selon lui, l’évolution naturelle du football algérien vers les standards modernes. Le manque de stabilité réglementaire et les changements fréquents dans les règles de participation des jeunes joueurs ne favorisent ni la continuité ni le développement à long terme.
Un message pour construire l’avenir
Avec son discours, Mokwena n’a pas cherché à critiquer, mais à lancer un signal clair : pour espérer jouer les premiers rôles en Afrique, le MC Alger — comme les autres clubs du pays — a besoin d’un environnement plus flexible, plus stable et mieux adapté aux exigences du football moderne.
Malgré les obstacles, l’entraîneur reste optimiste. Le match nul face aux Sundowns démontre que le MCA possède du potentiel, de la discipline et une base solide sur laquelle construire.
Mokwena souhaite désormais que le travail sportif soit accompagné d’un travail structurel pour permettre au football algérien de retrouver, durablement, les sommets continentaux.
