Algérie Foot– À quelques jours du Mondial de handball (14 janvier-2 février 2025), la préparation de l’équipe nationale d’Algérie en Croatie est en train de se transformer en fiasco total. La gestion chaotique de la Fédération algérienne de handball, marquée par un amateurisme criant, plonge l’équipe dans une crise profonde. Entre un entraîneur sans salaire, des joueurs sans visa pour rejoindre le lieu de préparation et des dettes colossales qui s’accumulent, la situation ne cesse de se détériorer. Les dirigeants, loin de chercher des solutions, observent passivement la situation, laissant la sélection nationale dans l’incertitude la plus totale.
Le capitaine de l’équipe, Daoud Hichem, a exprimé son désarroi face à cette désorganisation totale, dénonçant publiquement une gestion déplorable. “C’est une organisation indigne du niveau international, et cela reflète la négligence de la Fédération à l’égard de son équipe”, a-t-il déclaré avec amertume. La situation semble désastreuse, et les espoirs de succès pour le Mondial s’amenuisent à mesure que les jours passent.
Une fédération en crise financière
L’un des aspects les plus préoccupants de cette crise est la situation financière catastrophique de la Fédération algérienne de handball. Avec une dette estimée à 30 milliards de dinars, la fédération peine à financer la préparation de l’équipe pour le Mondial. Les sponsors se désintéressent de plus en plus de la structure, jugeant la gestion inefficace et chaotique. L’ancienne direction, notamment l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Abderrahmane Hammad, semble avoir été plus préoccupée par ses ambitions personnelles au sein du Comité olympique que par les véritables besoins de la sélection.
De plus, la sélection ne dispose même pas d’équipementier à quelques jours de l’événement majeur. La marque italienne Macron, sollicitée d’urgence avant la Coupe d’Afrique des Nations 2024, a pris la décision de se retirer en raison de la gestion calamiteuse de la Fédération. Les autorités financières semblent plus concentrées sur le remboursement de la dette que sur le soutien à l’équipe nationale, mettant ainsi en péril les chances de succès au Mondial.
Les joueurs pris au piège : des visas manquants pour la préparation
Un autre élément qui révèle l’amateurisme de la Fédération est l’incapacité à organiser les visas pour certains joueurs évoluant dans les championnats du Golfe. Ces derniers n’ont pas pu rejoindre le stage en Croatie faute de documents nécessaires pour voyager. Seuls les joueurs disposant de passeports européens ou de titres de séjour leur permettant d’évoluer dans l’espace Schengen ont pu participer à la préparation. Ce manque d’organisation met en lumière l’absence totale de professionnalisme de la part des dirigeants.
Farouk Dehili : un entraîneur engagé mais non rémunéré
Farouk Dehili, coach de l’équipe d’Algérie depuis un an, est également victime de cette gestion défaillante. Bien que l’ancien entraîneur du Qatar ait quitté son poste pour rejoindre l’équipe algérienne, il n’a toujours pas reçu de salaire depuis un an. Pour subvenir à ses besoins, il cumule donc son rôle d’entraîneur national avec celui de coach à la JSE Skikda, une situation inédite pour un entraîneur de son calibre. Cette absence de rémunération ne l’a pourtant pas empêché de mener l’équipe nationale à un exploit historique en Coupe d’Afrique des Nations 2024, où l’Algérie a atteint la finale pour la première fois après plusieurs années d’éliminations prématurées.
Cependant, cette situation devient intenable. Dehili, qui a montré un dévouement sans faille envers son pays et son équipe, mérite bien mieux qu’une fédération en crise. L’entraîneur, bien qu’animé par un esprit patriotique indéniable, se retrouve piégé dans une structure qui ne respecte ni ses engagements financiers ni la préparation nécessaire pour un grand événement sportif comme le Mondial.
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