Algérie Foot– Nashville a vibré samedi soir, et le cœur battant de la fête portait le nom de Youcef Belaïli. Le joueur algérien, toujours aussi imprévisible, a non seulement offert la victoire à l’Espérance Sportive de Tunis contre Los Angeles FC (1-0), mais a aussi provoqué une onde de choc bien au-delà du rectangle vert. Dans les coulisses, les chiffres s’emballent : 2 millions de dollars sont venus garnir les caisses du club tunisien grâce à ce succès. Alors, oui, Belaïli a fait gagner gros. Mais il a aussi laissé un vide immense pour le match décisif à venir contre Chelsea.
Un but, des dollars, et une suspension
Sur le terrain, il a été impérial. À la 70e minute, dans un geste dont lui seul a le secret, Belaïli a mystifié la défense américaine et glissé le ballon entre les jambes de Hugo Lloris. Ce but n’a pas seulement mis fin à l’équilibre du score : il a offert trois points cruciaux à l’EST… et une prime directe de deux millions de dollars, versée par la FIFA dans le cadre du nouveau système de dotation par performance dans la Coupe du Monde des clubs 2025. C’est la première fois qu’un club arabe s’impose dans cette nouvelle mouture du tournoi, et le nom de Belaïli est désormais gravé dans son histoire.
Mais au sommet de son art, l’ailier a aussi vu l’ombre de la sanction planer. Averti contre Flamengo, il a écopé d’un second carton jaune face à LAFC après une vive contestation suite à un penalty annulé. Résultat : suspension automatique. Un coup dur, car il sera absent contre Chelsea, le match de tous les dangers.
Une partition incomplète, mais un impact total
Au-delà des chiffres, Belaïli a marqué les esprits. Par son jeu, sa rage, ses gestes symboliques — saluant son père, brandissant le drapeau palestinien, remerciant les supporters tunisiens et algériens — il a transcendé son statut de joueur pour devenir symbole. Un statut qu’il entretient, match après match, malgré les critiques sur sa forme physique ou son irrégularité.
À 32 ans, il sait que chaque match compte double. La CAN approche, la concurrence en sélection est féroce, et Vladimir Petkovic n’a pas le luxe du sentimentalisme. Belaïli devra briller avec constance s’il veut rester un pilier des Fennecs.
Et maintenant ?
L’Espérance a fait appel de la suspension, espérant que la commission disciplinaire revoie sa copie. Car sans Belaïli, c’est une pièce maîtresse qui manque. Face à Chelsea, tout autre résultat qu’une victoire signerait probablement l’élimination. Autant dire que l’enjeu dépasse le sportif : il y a de la fierté, du prestige, et encore potentiellement plusieurs millions en jeu.
Belaïli a déjà offert une victoire et un pactole à son club. Mais il ne pourra pas, cette fois, le porter sur ses épaules dans la bataille. Et c’est peut-être là, dans cette absence, que se mesure toute l’ampleur de ce qu’il représente.
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