Algérie Foot– Le football de Tunisie traverse une période d’incertitude concernant l’avenir de la Commission de Réforme (ou “Instance de Transition”) qui gère actuellement la Fédération Tunisienne de Football (FTF). Créée sous l’impulsion de la FIFA pour assurer une transition démocratique et réformer les structures internes de la Fédération, cette instance est censée achever son mandat au plus tard en janvier 2024. Toutefois, au vu des retards accumulés et des défis rencontrés, la question d’une extension de son mandat se pose désormais avec acuité.
Sous la direction de Kamel Idir, la Commission de Réforme a pour mission principale d’organiser une assemblée générale en Tunisie afin de réviser les statuts internes de la Fédération, préalable nécessaire à la tenue d’élections fédérales. Cependant, le délai serré et les nombreuses contraintes, notamment administratives et financières, rendent difficile la réalisation de cet objectif d’ici janvier. Cette situation a intensifié les discussions au sein des instances sportives tunisiennes, certains acteurs plaidant pour un prolongement de l’échéance, afin de garantir une transition sereine et conforme aux attentes de la FIFA.
D’après des informations obtenues par “Al-Araby”, le ministère tunisiende la Jeunesse et des Sports suit de près le dossier et privilégierait une continuité de l’actuelle Commission de Réforme jusqu’à la fin de la saison sportive, en été 2024. Cette option permettrait de stabiliser le football tunisien et de donner à l’équipe de Kamel Idir le temps nécessaire pour mener à bien ses réformes. Une telle proposition a été officiellement adressée à la FIFA, laquelle pourrait envisager cette prolongation en raison des difficultés organisationnelles rencontrées.
Un proche de Kamel Idir a récemment déclaré au “Al-Araby” que le président de la Commission n’était pas personnellement désireux de prolonger son mandat. Idir a exprimé son épuisement face à la pression et aux multiples obstacles auxquels il fait face. La situation financière difficile de la FTF, conjuguée aux tensions internes, met Idir et son équipe dans une position délicate. Malgré cela, le ministère de la Jeunesse et des Sports cherche à créer un environnement plus favorable pour que Kamel Idir et son équipe puissent poursuivre leur mission jusqu’à l’aboutissement des réformes.
L’éventuelle prolongation du mandat de la Commission de Réforme serait une mesure pragmatique pour éviter une transition précipitée et peu efficace. La FIFA pourrait ainsi accorder une dérogation exceptionnelle, permettant à la FTF de se réorganiser et de garantir des élections en toute transparence d’ici l’été 2024. Ce scénario donnerait également le temps nécessaire pour assurer une participation élargie et une représentation plus inclusive au sein de la Fédération, tout en permettant de nouvelles candidatures et un renouvellement des instances dirigeantes.
La situation actuelle met en lumière les défis structurels et organisationnels auxquels fait face le football tunisien. Cette période transitoire est cruciale pour la mise en place d’une gouvernance plus transparente et plus performante. La prolongation de la Commission de Réforme pourrait, si elle est approuvée, représenter une opportunité pour renforcer la Fédération, en redéfinissant ses statuts et en assurant une transition stable et efficace. Le football tunisien, fort de son héritage et de son engouement populaire, se trouve à la croisée des chemins. L’issue de cette période de réforme aura un impact décisif sur son avenir.
Notons que, la Tunisie a décidé de trahir l’Algérie en présentant un candidat en face de Walid Sadi, au comité exécutif de la CAF, bien que la candidature ne puisse pas etre retenue car non-réglementaire.
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