À la 55e minute de jeu, alors que l’Algérie menait toujours face au Zimbabwe, Rayan Aït-Nouri a eu entre ses pieds l’occasion de creuser l’écart et d’offrir un troisième but aux Verts. Lancé côté gauche dans une position idéale, le latéral de Manchester City, ex-joueur de Wolverhampton, s’est retrouvé seul face au gardien adverse. Sur sa droite, Baghdad Bounedjah, totalement démarqué, attendait le ballon pour conclure une action d’école. Mais Aït-Nouri, sûr de lui, a préféré tenter un lob audacieux au lieu d’effectuer la passe décisive. Le ballon a finalement terminé sa course au-dessus de la barre transversale, manquant de peu le cadre et laissant le banc algérien frustré.
Cette action symbolise à elle seule le dilemme de nombreux joueurs offensifs : choisir entre la solution collective et la prise de responsabilité individuelle. En optant pour le lob, Aït-Nouri a voulu surprendre le gardien zimbabwéen, légèrement avancé dans sa surface. L’idée n’était pas mauvaise, mais la réalisation a manqué de précision. Quelques centimètres trop hauts, et l’Algérie a laissé filer une occasion en or de mettre fin définitivement au suspense.
Le public présent à Djeddah n’a pas manqué de réagir à cette tentative. Certains ont salué l’audace du latéral gauche, auteur d’une belle prestation jusque-là, tandis que d’autres ont regretté son manque de lucidité dans le dernier geste. Bounedjah, de son côté, a levé les bras au ciel, conscient qu’il aurait pu conclure tranquillement cette action s’il avait été servi. Le regard échangé entre les deux joueurs en disait long : un mélange de frustration et de compréhension, typique des grandes équipes où la soif de briller individuellement peut parfois prendre le dessus sur le réalisme collectif.
Depuis le coup d’envoi, Aït-Nouri avait multiplié les montées incisives, apportant un véritable plus sur le plan offensif. Ses combinaisons avec Belghali sur le couloir gauche avaient souvent mis en difficulté la défense zimbabwéenne. Cette action manquée ne doit pas faire oublier son apport défensif et son sens du positionnement, mais elle souligne l’importance de la prise de décision dans les moments clés.
Vladimir Petkovic, très attentif sur le bord de la touche, n’a pas caché son agacement après cette tentative. Pour un entraîneur, voir une action collective se conclure par un geste technique isolé est souvent frustrant, surtout lorsque la passe simple vers un coéquipier démarqué semble être la meilleure option. Aït-Nouri, conscient de son erreur, a immédiatement levé la main pour s’excuser auprès de Bounedjah, un geste qui en dit long sur son état d’esprit et sa volonté de bien faire.
Score pour le moment : 3 à 0 pour les Verts.

































