À première vue, la décision
semble excessive, voire incompréhensible. Pourtant, selon plusieurs
sources proches du club, la direction annabi n’a pas digéré le
résultat et a estimé que l’équipe avait montré un visage « sans âme
» lors de cette rencontre pourtant largement à sa portée. Le HB
Chelghoum Laïd, dernier du classement et en grande difficulté
depuis le début de saison, n’avait jusque-là obtenu aucun point
significatif. Le nul concédé par l’USM Annaba a donc été perçu
comme une véritable contre-performance.
Arrivé récemment à la tête du
club, Rachid Terraï n’aura pas eu le temps d’imprimer sa marque ni
de bâtir une dynamique. En interne, certains observateurs affirment
que le coach a aussi souffert d’un manque de soutien de la
direction, mais surtout d’un environnement impatient, où chaque
résultat est jugé comme décisif. Une situation d’autant plus
ironique que Terraï n’avait eu qu’une semaine pour préparer son
premier match officiel avec son nouveau groupe.
« Le club avait besoin d’un
électrochoc », aurait confié un proche de la direction pour
justifier ce limogeage express. Mais pour de nombreux supporters,
cette décision est avant tout symptomatique d’une gestion à court
terme, sans vision claire. « Comment construire un projet sérieux
si on vire un entraîneur après 90 minutes ? », s’interroge un fan
sur les réseaux sociaux, outré par la tournure des événements.
L’USM Annaba, qui nourrit
pourtant des ambitions de montée, semble aujourd’hui plus que
jamais dans la tourmente. Le club devra rapidement trouver un
nouveau technicien capable de redonner confiance à un effectif
démobilisé. En attendant, l’équipe sera dirigée provisoirement par
l’adjoint en place, le temps que la direction arrête un choix
définitif.
Ce départ précipité de Rachid Terraï, après un
simple match nul, illustre à quel point la pression est forte sur
les entraîneurs en Algérie, même dans les divisions inférieures. Un
rappel brutal qu’ici, la patience n’est décidément pas la première
vertu des dirigeants.