À 51 ans, celui que les
supporters surnommaient “le renard des surfaces” a surpris en
affirmant qu’il aurait dû faire un choix différent au début des
années 2000. « J’aurais dû accepter et choisir les offres de France
», a-t-il reconnu avec franchise. « J’avais des propositions
concrètes de Lens et de Créteil, mais j’ai préféré rester en
Algérie. Aujourd’hui, je réalise que cela aurait pu changer le
cours de ma carrière. Jouer en Europe, c’est une autre dimension.
»
Issad Bourahli n’a jamais
caché son amour pour le championnat algérien, où il a brillé avec
plusieurs clubs prestigieux, dont le WA Sétif, le CS Constantine,
le MC Alger et surtout l’USM Alger, avec qui il a remporté cinq
titres de champion d’Algérie, une Coupe d’Algérie en 2003, ainsi
qu’une Ligue des Champions arabe en 2007 avec l’Entente sétifienne.
Son instinct de buteur, sa vivacité et son intelligence de jeu ont
fait de lui l’un des attaquants les plus redoutés de sa
génération.
Mais malgré une carrière
nationale riche, Bourahli estime qu’il n’a pas reçu toute la
reconnaissance qu’il méritait. Il est notamment revenu sur le
Ballon d’Or algérien 2001, remporté par Djamel Belmadi : « Je pense
que j’étais plus méritant. J’étais meilleur buteur du championnat,
mes performances étaient au-dessus. Mais la décision a été autre.
C’est la vie. »
Sous le maillot des Verts, il
n’a disputé que 16 matchs, inscrivant 4 buts, un bilan qu’il
relativise sans amertume : « Je n’ai pas eu la chance de m’imposer
durablement. Pourtant, j’étais dans une forme exceptionnelle. Mais
il faut accepter le destin. »
Enfin, Bourahli a livré son
regard sur l’équipe nationale actuelle dirigée par Vladimir
Petkovic, saluant le travail du technicien suisse tout en appelant
à plus de régularité : « Les résultats sont bons, mais il faut du
temps pour que le collectif soit plus fluide. » Il a également
défendu les cadres : « Mahr ez et Mandi sont des piliers
essentiels. Ils doivent guider les jeunes dans cette nouvelle
étape. »
Entre franchise, regrets et lucidité, Issad
Bourahli a rappelé qu’il restait une figure marquante du football
algérien — un joueur passionné qui, malgré tout, continue
d’inspirer le respect par sa parole honnête et son amour profond du
jeu.