Algérie Foot– Manchester City s’apprête à vivre la Coupe du Monde des clubs FIFA 2025 avec un visage légèrement retouché : l’arrivée de Rayan Aït‑Nouri, transféré de Wolverhampton Wanderers pour un montant supérieur à quarante millions d’euros, offre à Pep Guardiola une option supplémentaire sur le flanc gauche de la défense. Le Franco‑Algérien de vingt‑quatre ans n’a eu qu’une poignée de séances pour assimiler les exigences des Skyblues avant le match d’ouverture face au Wydad Casablanca aux États‑Unis, mais l’environnement mancurien lui a déjà réservé un accueil attentionné, supervisé – à distance – par un certain Riyad Mahrez. L’ancienne icône de l’Etihad Stadium, aujourd’hui à Al Ahli Saudi FC, n’a pas manqué de transmettre quelques consignes à ses anciens coéquipiers afin de faciliter l’intégration de son jeune compatriote.
En zone mixte, à la veille de la première confrontation, Bernardo Silva a livré les dessous de cette attention particulière. Le milieu portugais, pilier du vestiaire depuis son arrivée en 2017, a révélé des échanges répétés avec Mahrez : « J’ai parlé avec Riyad la semaine passée, puis encore hier. Il est resté un ami proche. Quand le transfert de Rayan a été officialisé, il m’a appelé pour me dire : “Take care of him”. Pour sa première semaine, son comportement est fantastique ; il est jeune, talentueux et nous serons là s’il a besoin de quoi que ce soit. » Les mots du lusitanien soulignent la transition rapide qu’Aït‑Nouri doit opérer : passer d’un effectif visant le maintien à une équipe habituée à disputer tous les trophées.
Mahrez connaît mieux que quiconque la pression qui entoure le champion d’Angleterre. Entre 2018 et 2023, l’ailier algérien a ajouté à son palmarès onze titres majeurs, dont trois Premier Leagues consécutives et la Ligue des champions 2023, avant de rejoindre la Saudi Pro League. S’il a goûté à la C1, il n’a jamais joué le Mondial des clubs : l’ancienne formule se disputait en hiver et son départ en juillet 2023 l’en avait privé. Son conseil prend donc une dimension particulière : aider Aït‑Nouri à réussir ce que lui‑même n’a pas pu vivre sous le maillot bleu ciel.
Pour le néo‑Citizen, la compétition planétaire, organisée du 15 juin au 13 juillet sur la côte est américaine, s’annonce comme un baptême du feu. Elle offrira un échantillon condensé de la vie mancunienne : matches tous les quatre jours, exposition médiatique continue et obligation de résultat. Guardiola, réputé pour sa rotation minutieuse, pourrait être tenté d’intégrer rapidement son nouveau latéral afin de profiter de son activité dans les couloirs et de sa capacité à se projeter vers l’avant, qualité déjà repérée à Wolverhampton. L’effectif regorge de moyens pour encadrer l’ancien Parisien : Ruben Dias, John Stones ou encore Kyle Walker, capitaines expérimentés, sont réputés pour leur accompagnement bienveillant des recrues.
Aït‑Nouri aborde donc ce tournant de carrière armé du soutien de compatriotes illustres et de coéquipiers rompus aux joutes internationales. Sa mission première sera d’imposer sa régularité dans le onze, mais aussi de convaincre un public habitué aux performances de haut vol. Avec un Mahrez toujours attentif à l’évolution de son successeur, Bernardo Silva en relais sur le terrain, et une vitrine aussi prestigieuse que la Coupe du Monde des clubs pour débuter, le latéral gauche algérien dispose d’un cadre idéal pour écrire la prochaine page de sa progression. La suite dépendra de sa capacité à répondre immédiatement aux attentes, dans un club où la marge d’erreur est limitée et où chaque compétition compte pour maintenir la dynamique de succès.
Lire également :
Motsepe se moque ouvertement du Maroc
