Algérie Foot– Karim Matmour, ancien joueur de l’équipe d’Algérie, a longtemps évolué en Bundesliga, où il a acquis une connaissance précieuse du football allemand. Dans un récent entretien accordé à Compétition, il se penche sur les performances de certains de nos internationaux en Allemagne, en particulier l’arrivée de Mitchell Weiser et l’émergence de Mohamed Amine Amoura, dont le début de saison suscite l’admiration.
Récemment, l’actualité a été marquée par le changement de nationalité sportive de Mitchell Weiser, qui est désormais disponible pour l’équipe nationale d’Algérie. Pour Matmour, cette décision représente une opportunité de taille pour la sélection. “Avant de parler de lui, je tiens à préciser qu’il a évolué au Bayer Leverkusen, un club que je connais bien. Weiser a toujours exprimé son souhait de porter les couleurs algériennes, et maintenant qu’il a obtenu son passeport, cela ouvre la voie à sa convocation imminente”, souligne-t-il.
Matmour explique que son intérêt pour l’équipe nationale n’est pas nouveau. “Son agent, que je connais personnellement, m’avait déjà contacté lorsque j’étais dans le staff technique de l’équipe nationale pour exprimer le désir de Weiser de jouer pour l’Algérie. J’avais transmis cette information à Djamel Belmadi, l’ancien sélectionneur, mais je ne sais pas ce qui s’est passé ensuite.”
Avec l’indisponibilité de joueurs comme Youcef Atal, l’arrivée de Weiser est perçue comme une bouffée d’air frais pour la défense algérienne. “Weiser est un joueur tactiquement bien placé, et avec son expérience en Bundesliga, il apportera une vraie plus-value à l’équipe. Sa présence va renforcer la concurrence à son poste, ce qui est essentiel pour le groupe”, déclare Matmour.
Il évoque également la montée en puissance de Mohamed Amine Amoura au VfL Wolfsburg, qui a attiré l’attention des observateurs. “Amoura réalise un début de saison incroyable et s’adapte rapidement. En Allemagne, on le compare à Douglas Costa, un ancien grand joueur brésilien qui a évolué à la Juventus et au Bayern Munich”, explique-t-il. Selon Matmour, les performances d’Amoura sont prometteuses et pourraient marquer le début d’une belle carrière en Bundesliga.
Le fait qu’Amoura soit comparé à un joueur de la trempe de Douglas Costa témoigne de son potentiel. “Les journalistes allemands parlent de lui avec enthousiasme. S’il continue sur cette lancée, il pourra faire ses preuves dans un championnat aussi compétitif que la Bundesliga, ce qui ne peut qu’être bénéfique pour l’équipe nationale”, affirme-t-il.
En revanche, la situation de Farès Chaïbi à l’Eintracht Frankfurt est plus complexe. “Chaïbi fait face à une forte concurrence et doit se battre pour une place de titulaire. La saison dernière, il a montré de belles choses, et je suis convaincu qu’il parviendra à inverser la tendance”, note Matmour. Malgré son absence en sélection depuis mars, il reste un joueur d’avenir, et son jeune âge est un atout indéniable.
Matmour souligne que pour obtenir une convocation en équipe nationale, il faut prouver sa valeur sur le terrain. “La qualité des joueurs en sélection est élevée, et chaque joueur doit se surpasser pour y figurer. Le coach Petkovic a toujours affirmé que la porte reste ouverte pour Chaïbi, mais il devra travailler dur pour revenir.”
Concernant Ramy Bensebaïni, Matmour est confiant. “Je n’ai jamais douté de lui, même lorsqu’il était en difficulté. Bensebaïni a le potentiel d’être l’un des meilleurs défenseurs de Bundesliga, et je suis heureux de le voir en forme en ce début de saison”, déclare-t-il. Le défenseur algérien fait partie des joueurs sur lesquels l’équipe nationale peut compter.
Matmour aborde également la possibilité de l’arrivée d’Elias Benkara, un jeune défenseur du Borussia Dortmund, en équipe nationale. “Je n’ai pas suivi ce joueur, donc je ne peux pas me prononcer sur lui. Cependant, il est important d’avoir des jeunes talents dans l’équipe”, dit-il.
Quant à son avenir professionnel, Matmour évoque ses ambitions. “Je suis actuellement sur un projet personnel que je ne souhaite pas dévoiler pour le moment. J’ai travaillé comme analyste tactique au Bayer Leverkusen et j’envisage de rester dans le milieu du football”, affirme-t-il. Il reste motivé et espère pouvoir un jour rejoindre le staff technique de l’équipe nationale.
“Comme tout le monde, j’ai lu dans la presse ou sur les réseaux sociaux que j’étais pressenti pour intégrer le staff technique, mais concrètement, je peux vous assurer que je n’ai eu aucun contact à ce sujet avec le président de la FAF Walid Sadi, une personne que je connais bien. Pour être plus clair, chaque entraîneur a son propre staff. Et Vladimir Petkovic a ses adjoints avec lesquels il a l’habitude de travailler. Certainement, lors des négociations avec la FAF, il a exigé de faire venir des techniciens qu’il connaît bien.”, en réponse à une question relative au fait que son nom était cité pour intégrer le nouveau staff de l’équipe d’Algérie.
“J’ai déjà travaillé avec Madjid Bougherra en équipe nationale A’, et cela a été une expérience enrichissante. Mon histoire avec la sélection n’est pas encore terminée”, conclut-il. À 39 ans, Matmour garde l’espoir de voir sa carrière évoluer vers de nouveaux horizons, tout en continuant à soutenir le football algérien depuis l’extérieur.
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