Au moment où la Coupe d’Afrique des Nations approche, les discussions s’intensifient autour des clubs du Moyen-Orient qui verront plusieurs de leurs stars africaines quitter leurs rangs pour défendre les couleurs de leurs sélections. Parmi ces clubs, Al-Ahli n’échappe pas à l’hémorragie, et la situation inquiète déjà certains observateurs. L’ancien international saoudien Nawaf Al-Temyat a tiré la sonnette d’alarme en évoquant l’impact que pourrait avoir l’absence de Riyad Mahrez, Franck Kessié et Édouard Mendy sur l’équipe durant la compétition continentale. Selon lui, perdre d’un seul coup trois cadres aussi influents, chacun occupant un rôle clé dans son secteur, représente un défi considérable pour l’entraîneur et pour l’équilibre général du groupe.
Mahrez est la pièce maîtresse de l’animation offensive d’Al-Ahli, celui qui crée le décalage, qui apporte la dernière passe ou le geste décisif. Kessié incarne la puissance et l’intelligence du milieu, capable d’imposer le rythme d’un match et de réguler le jeu sous pression. Quant à Mendy, son expérience au plus haut niveau et sa fiabilité entre les poteaux ont apporté une véritable sécurité défensive depuis son arrivée. Leur départ simultané laissera forcément un vide difficile à combler, et c’est précisément ce que Nawaf Al-Temyat a voulu souligner en rappelant que les remplaçants, malgré leurs qualités, n’offrent pas le même poids technique et mental dans les grands rendez-vous.
Dans le monde arabe du football, les réactions ne se sont pas fait attendre. L’ancien international tunisien Tarek Dhiab, respecté pour sa vision et sa lecture du jeu, a exprimé un avis plus nuancé mais teinté de soutien envers les trois joueurs. Souhaitant les voir briller sur la scène continentale, il a déclaré espérer qu’ils sortiront des phases de groupes, “inchallah”. Une manière de rappeler que, malgré les enjeux pour Al-Ahli, la priorité reste d’honorer les sélections nationales et de performer dans l’une des compétitions les plus suivies au monde.
Cette double lecture illustre parfaitement la réalité des clubs du Golfe durant la CAN : d’un côté, l’ambition sportive et les objectifs élevés en championnat, et de l’autre, l’orgueil et le prestige associés au fait de compter des internationaux africains parmi son effectif. Les supporters d’Al-Ahli, eux aussi, se retrouvent partagés entre la fierté de voir leurs stars représenter leur pays et la crainte de voir leur équipe perdre en efficacité en leur absence.
Plus que jamais, cette CAN mettra à l’épreuve la profondeur de l’effectif d’Al-Ahli. L’équipe devra puiser dans ses ressources, redéfinir son équilibre et trouver des solutions alternatives pour continuer à performer. Pendant que Mahrez, Kessié et Mendy tenteront de mener leurs nations vers les sommets, Al-Ahli devra montrer qu’il peut survivre sans eux, même temporairement. Une situation délicate, mais aussi révélatrice de la valeur et de l’importance de ces joueurs dans le football moderne.
Dans un autre registre, Dhiab est visiblement un fan inconditionnel de Mahrez, d’ailleurs il a été pris en photo devant le portrait de Mahrez.


































