La lourde défaite de la JS Kabylie face à Al Ahly (4-1) continue de faire réagir en Égypte comme en Algérie, mais ce sont surtout les déclarations d’Essam El Hadary, véritable légende du football africain, qui ont enflammé les débats. L’ancien gardien international égyptien, connu pour son franc-parler, n’a pas mâché ses mots après le match, estimant que la JSK actuelle n’a plus rien à voir avec la redoutable formation qui dominait le continent dans les années 1990 et 2000.
Interrogé par la chaîne sportive On Sport, El Hadary a déclaré sans détour : « La JS Kabylie était un monstre autrefois. Aujourd’hui, Al Ahly n’a affronté que le nom de la JSK, rien d’autre. » Selon lui, l’écart entre le prestige historique du club kabyle et la réalité de son niveau actuel est devenu beaucoup trop grand. L’ex-gardien, quadruple champion d’Afrique, est même allé jusqu’à affirmer : « Si Al Ahly avait joué contre El Gouna ou Haras El Hodoud, il aurait trouvé davantage de difficultés. Et avec tout le respect que je dois à la JS Kabylie, il n’y a pas un seul joueur dans cette équipe qui mérite de représenter le club en Afrique. »
Des propos durs, presque brutaux, qui ont aussitôt fait réagir les supporters de la JSK sur les réseaux sociaux. Beaucoup ont dénoncé un manque de respect, d’autres ont reconnu que le constat, bien que sévère, reflétait une situation préoccupante. Le club, sept fois champion d’Afrique, peine en effet depuis plusieurs années à retrouver une stabilité sportive et administrative capable de le ramener au sommet.
Essam El Hadary a toutefois tenu à préciser qu’il ne s’attaquait pas aux fans ni à l’histoire du club : « Mes propos vont peut-être fâcher les supporters de la JSK, mais le niveau actuel n’est pas celui d’une équipe de Ligue des champions. Je respecte profondément leur histoire prestigieuse, mais il faut un changement radical. » Pour lui, la JS Kabylie doit amorcer une reconstruction complète, avec une politique sportive cohérente, des recrutements ciblés et une vision moderne du football.
Cette sortie médiatique, aussi vive soit-elle, a au moins le mérite de relancer un débat déjà présent dans les tribunes et chez les observateurs du football algérien : que manque-t-il à la JSK pour redevenir un poids lourd du continent ? Si le club kabyle veut retrouver ses lettres de noblesse, les semaines et mois à venir devront apporter des réponses concrètes.


































