Algérie Foot– La sonnette d’alarme a été tirée par Mohamed Amine Mesloug, président de la Ligue de football professionnel (LFP). Selon lui, douze clubs de Ligue 1, dont la JSK et le MCA, risquent de lourdes sanctions dès le prochain mercato hivernal pour non-respect d’une mesure essentielle imposée par la Fédération algérienne de football (FAF) : la participation des jeunes joueurs nés à partir de 2005.
Cette décision, adoptée sur proposition de la Direction technique nationale, exige que chaque club aligne au moins cinq joueurs de cette catégorie dans son effectif professionnel. Ensemble, ces jeunes doivent cumuler un minimum de 450 minutes de jeu avant la fin de la phase aller, sous peine d’interdiction de recruter lors du marché hivernal. L’objectif est clair : forcer les clubs à relancer la formation et redonner une chance à la jeunesse algérienne, longtemps sacrifiée au profit de joueurs plus âgés ou venus de l’étranger.
Mais la réalité est loin des attentes. Dans son rapport présenté au bureau fédéral, Mesloug a révélé des chiffres préoccupants : sur les 79 jeunes joueurs enregistrés dans les effectifs des seize clubs de Ligue 1, 47 n’ont pas disputé la moindre minute depuis le début de la saison. Pire encore, la part globale du temps de jeu accordée à ces espoirs ne dépasse pas 2,5 % du total des minutes jouées dans le championnat.
Seuls deux joueurs ont participé à plus de la moitié des matchs de leur équipe, tandis que quatre autres dépassent à peine les 30 % de participation. Ces statistiques traduisent un manque flagrant de confiance de la part des entraîneurs envers les jeunes talents. Pourtant, la FAF avait accompagné cette obligation de mesures incitatives et de menaces de sanctions claires pour encourager les clubs à respecter la règle.
Pour l’instant, seuls quatre clubs – le MC Oran, la JS Saoura, le Paradou AC et l’ES Sétif – ont atteint le quota minimal requis. Les douze autres, eux, restent sous la menace directe d’un gel de leurs futures recrues.
Ce constat relance un vieux débat : celui d’un football algérien qui peine à miser sur la formation locale, malgré un vivier de jeunes prometteurs. Si les clubs continuent d’ignorer cette exigence, la FAF pourrait bien passer à la vitesse supérieure et imposer des sanctions exemplaires pour protéger l’avenir du football national.
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