Autrement dit, la FAF a choisi
une approche pragmatique et mesurée. Après deux éliminations
consécutives dès le premier tour de la CAN, la direction de Dely
Ibrahim semble avoir retenu la leçon : inutile de mettre une
pression excessive sur un entraîneur encore en phase de
construction de son groupe. Pour les dirigeants, atteindre les
huitièmes de finale serait déjà considéré comme une avancée, un
signal positif d’un redressement en cours.
Cette philosophie tranche
nettement avec celle adoptée lors des éliminatoires de la CAN et du
Mondial, où la FAF avait exigé des résultats immédiats. Dans le
cadre de la CAN 2025, l’objectif est plutôt de bâtir une équipe
solide, de retrouver une cohésion, et de relancer la dynamique de
confiance autour des Verts.
En revanche, le contrat de
Petkovic comprend des primes motivantes. En cas de victoire finale
au Maroc, l’ancien sélectionneur de la Suisse toucherait une prime
exceptionnelle de 200 000 euros, à laquelle viendraient s’ajouter
les 50 000 euros déjà obtenus pour la qualification à la CAN et les
500 000 euros promis en cas de participation à la Coupe du monde
2026. Un système incitatif, pensé pour récompenser la performance
sans imposer la contrainte.
Si Petkovic bénéficie ainsi
d’une relative tranquillité, la pression se déplace logiquement sur
les épaules des joueurs. Pour des cadres comme Riyad Mahrez, Aïssa
Mandi ou Ramy Bensebaïni, cette CAN au Maroc aura un parfum de
revanche après deux éditions décevantes. Ils savent que le public
algérien attend un sursaut d’orgueil, au-delà des simples
discours.
Pour Vladimir Petkovic, la CAN 2025
représentera avant tout un test grandeur nature, une occasion
d’évaluer son groupe avant les échéances du Mondial. Pour les
Verts, en revanche, ce tournoi pourrait marquer le début d’une
renaissance tant attendue.