Algérie Foot– L’ancien international algérien Ali Bencheikh a une nouvelle fois fait parler de lui sur le plateau de la chaîne El Heddaf TV. Fidèle à sa réputation de franc-parleur, il n’a pas hésité à aborder sans détour la situation de l’équipe nationale, mais aussi à tacler ouvertement le président de la Confédération africaine de football, Patrice Motsepe.
« Motsepe n’est qu’un homme d’affaires, et pour moi, il n’est pas le président de la CAF », a lancé Bencheikh d’un ton ferme, dénonçant ce qu’il considère comme une gestion éloignée de l’esprit sportif et des véritables valeurs du football africain. Cette déclaration, lourde de sens, a immédiatement fait réagir les observateurs, d’autant qu’elle s’inscrit dans un contexte où la CAF est souvent accusée de favoritisme et de décisions opaques.
Revenant ensuite sur la sélection nationale, Bencheikh s’est montré tout aussi tranchant. Selon lui, l’équipe d’Algérie a perdu ce qui faisait autrefois sa force : la peur qu’elle inspirait à ses adversaires. « L’équipe nationale doit faire peur, comme nous à l’époque », a-t-il martelé, regrettant un manque de caractère et d’intensité chez les Verts ces derniers temps. Pour lui, l’Algérie doit redevenir cette équipe respectée sur tout le continent, capable d’imposer son jeu et son tempérament.
Bencheikh a également profité de son intervention pour dénoncer une tendance qu’il juge trop répandue dans le football moderne : l’évaluation des joueurs en fonction de leur âge. « Ne me parle pas de jeune joueur. Dis-moi simplement qu’il joue bien et qu’il apporte quelque chose à l’équipe », a-t-il insisté, appelant à juger les footballeurs sur leur rendement et non sur leur date de naissance.
Concernant le travail de Vladimir Petković, le consultant a reconnu la qualité du groupe actuel et la diversité des options dont dispose le sélectionneur. « Petković a plusieurs solutions. Il y a eu des matchs où l’Algérie aurait pu gagner six ou sept à zéro », a-t-il rappelé, saluant le potentiel offensif de l’équipe. Il a d’ailleurs cité en exemple plusieurs éléments en pleine ascension : « Maza est rapide et avait été excellent contre l’Ouganda. Amoura mérite d’être titulaire, Chergui confirme son talent et Himad Abdelli répond toujours présent. »
Pour Bencheikh, cette nouvelle génération, encadrée par des joueurs expérimentés, redonne espoir à tout un peuple. Après une période d’instabilité et de doutes, les Verts semblent avoir retrouvé leur cohésion et une identité de jeu claire sous la direction du technicien suisse.
Toujours exigeant, mais visiblement confiant, l’ancien meneur du Mouloudia d’Alger a conclu sur une note d’optimisme : « Ce groupe a toutes les qualités pour redevenir une référence en Afrique. Il faut juste qu’ils jouent sans complexe et qu’ils gardent cette mentalité de gagnants. »
Entre jeunesse, talent et maturité, Bencheikh en est convaincu : ce n’est plus une question d’âge, mais de mérite. Et l’Algérie, selon lui, est sur le point de redevenir cette équipe qui faisait trembler tout un continent.
Lire également : “À cause de Bencheikh, des joueurs se sont retrouvés en prison”


































