Algérie Foot– Une nuit mouvementée a secoué le quartier de Hay Fath à Rabat, ce vendredi, après la rencontre opposant l’Union Sportive Yacoub El Mansour (USYM), modeste club de quartier de la capitale, au Wydad Casablanca. Le match, disputé dans une ambiance passionnée, s’est soldé sur un score de parité (1-1). Mais à la sortie du stade, ce nul inattendu a eu des répercussions bien au-delà du rectangle vert.
Selon des témoignages recueillis sur place, des supporters du Wydad, visiblement frustrés par ce résultat jugé décevant, ont provoqué des incidents dans les rues de Hay Fath. Plusieurs habitants affirment avoir vu des groupes de jeunes s’en prendre aux riverains, lançant des insultes et causant des dégâts matériels. Des voitures stationnées ont été vandalisées, leurs vitres brisées et leurs carrosseries enfoncées. Pour les familles du quartier, l’ambiance de fête autour du football a très vite tourné à la peur.
Un habitant raconte sur les réseau sociaux : « Nous regardions tranquillement le match à la maison. À la fin, nous avons entendu des cris dans la rue. En sortant, nous avons découvert que des voitures avaient été saccagées. Les enfants ont eu très peur. » Un autre souligne que ce type d’incident est devenu récurrent à chaque grande affiche impliquant les clubs populaires du pays.
Les forces de l’ordre sont rapidement intervenues pour disperser les fauteurs de troubles et rétablir le calme. Des patrouilles supplémentaires ont été déployées dans les environs de Hay Fath afin d’éviter une escalade de la violence. Mais malgré ce retour progressif au calme, de nombreux habitants affirment avoir passé une nuit blanche, redoutant que les tensions reprennent à tout moment.
Ces événements relancent le débat sur la gestion de la sécurité autour des matchs de football au Maroc. Si à l’intérieur des stades un dispositif important est généralement mis en place, il arrive souvent que les débordements se déplacent vers les quartiers voisins, exposant les citoyens à des violences qui n’ont rien à voir avec le sport.
Le match entre l’USYM et le Wydad devait être une fête pour le football local, avec l’opposition entre un club historique et une équipe représentant un quartier de Rabat. Mais le nul 1-1, loin d’apaiser les esprits, a finalement déclenché une vague de frustration et d’agressivité. Les habitants de Hay Fath réclament désormais des mesures fermes pour protéger les quartiers populaires lors des rencontres sensibles et éviter que le sport roi ne se transforme, encore une fois, en source d’angoisse et de désolation.
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