Algérie Foot–Avec chaque match disputé sous les couleurs de l’Espérance Sportive de Tunis, Youcef Belaïli confirme son statut de joueur clé du club. Sa relation particulière avec le club l’a poussé à y revenir pour une troisième fois lors du dernier mercato estival, après une belle saison avec le MC Alger. Pourtant, si l’influence de la star algérienne sur son équipe est souvent un atout, elle révèle aussi certaines failles qui suscitent des interrogations.
Le charisme et l’apport technique de Belaïli font de lui un élément incontournable de n’importe quelle équipe qu’il intègre. Mais son irrégularité et son côté imprévisible créent une dépendance excessive qui pourrait nuire aux ambitions du club sang et or.
Un joueur à double visage
L’impact de Belaïli sur l’Espérance est flagrant mais aussi paradoxal. En championnat, il a brillé dans les grands rendez-vous, contribuant aux succès contre des équipes de prestige comme Pyramids en Ligue des Champions, ou encore face au Étoile du Sahel, le Club Africain et l’US Monastir en Tunisie.
À l’inverse, face à des adversaires moins cotés, il est apparu effacé et inconstant, soulevant des questions sur son engagement et sa motivation. Pourquoi un tel contraste dans ses performances ? Et jusqu’à quand l’Espérance devra-t-elle compter sur l’inspiration de son génie algérien pour faire la différence ?
Deux hypothèses expliquent ce phénomène. La première concerne l’attitude et la discipline du joueur, qui ont parfois été mises en doute tout au long de sa carrière. La seconde touche directement l’Espérance, qui semble s’appuyer exclusivement sur Belaïli pour créer du danger. Cette stratégie pourrait se révéler risquée à mesure que la saison avance et que la pression s’intensifie.
Comment l’EST peut-elle se libérer de la “dépendance Belaïli” ?
Pour éviter d’être prisonnier des caprices de Belaïli, l’Espérance doit impérativement diversifier son jeu et trouver d’autres alternatives offensives. L’entraîneur Laurențiu Reghecampf doit mettre en place un système collectif plus équilibré, où d’autres joueurs comme Abderrahmane Konaté, Ilyes Mokouana ou Achraf Jabri pourront prendre plus de responsabilités.
De son côté, la direction de l’EST, menée par Hamdi Meddeb, a un rôle clé à jouer. Un dialogue ferme avec Belaïli s’impose pour renforcer son implication, tout en travaillant sur son hygiène de vie et sa gestion mentale.
L’Espérance face aux défis de la seconde moitié de saison
Avec deux victoires convaincantes contre l’US Monastir et l’US Tataouine, l’Espérance semble avoir retrouvé confiance et régularité. Cependant, la vraie question reste : l’équipe est-elle prête pour les grands défis à venir ?
Outre la lutte acharnée pour le titre de champion de Tunisie, l’EST vise une cinquième couronne en Ligue des Champions et un rendez-vous historique au Mondial des Clubs aux États-Unis en juin prochain. Pour réussir ces objectifs, il faudra une équipe forte et homogène, et non un effectif entièrement dépendant des éclairs de génie d’un seul joueur, aussi talentueux soit-il.
La seconde partie de saison sera un test crucial pour l’Espérance. Réussira-t-elle à trouver un équilibre collectif ou restera-t-elle tributaire des hauts et des bas de Youcef Belaïli ? Seul l’avenir nous le dira.
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