Que de bruit court au sujet d’une imminente démission du président de la FAF, Kheïreddine Zetchi, dont la mésaventure qu’il a vécue samedi passé au retour de la sélection algérienne du Caire avec le trophée africain dans les bagages, se voulait un signe qui ne trompe pas quant à la position des nouvelles autorités du pays vis-à-vis l’ex-président du PAC.
D’ailleurs, on laisse entendre que les dès sont jetés pour
Zetchi, qui avait senti le coup avant même le début de la
CAN. Selon une source proche, sa famille lui avait conseillé
de jeter l’éponge dès la fin de l’aventure continentale des Verts.
Maintenant que les coéquipiers de Mahrez ont réussi à décrocher un
sacre inespéré, l’occasion est propice pour Zetchi de sortir par la
grande porte. Cette éventualité pousse tous les amoureux de
l’équipe nationale à s’interroger d’ores et déjà sur l’avenir de
Djamel Belmadi à la barre technique si le patron de la FAF venait à
quitter les rênes du sport roi dans le pays.
L’on craigne d’ailleurs que l’artisan de la deuxième étoile de
l’Algérie ne lui emboîte le pas. Ce serait, de l’avis de tout le
monde, une grosse perte pour la sélection nationale. En effet,
en arrivant à la tête de l’équipe nationale, Belmadi savait
l’importance du défi qu’il devait relever. Il savait que sa mission
était loin d’être une sinécure. Il savait qu’il allait avoir
affaire à des joueurs démobilisés et affectés sur le plan moral par
la réaction des supporters qui les avaient portés aux nues en 2014,
mais qui se faisaient un plaisir de les siffler quand ils
évoluaient en Algérie.
Et si par le passé ils avaient l’habitude de passer de mauvais
moments au stade 5- Juillet, leur dernière sortie à Constantine a
été un véritable calvaire pour certains. Belmadi devait non
seulement se pencher sur le choix des hommes, mais aussi sur le
rétablissement de la confiance et la communication dans le groupe.
Une œuvre titanesque l’attendait et il n’a pas fui ses
responsabilités. Il s’était attelé dans un premier temps à la
délimitation de son territoire pour avoir les coudées franches afin
de lancer son projet. Il avait chamboulé l’ordre établi auparavant,
au point où cela lui avait valu des attaques de certains cercles
qui voyaient en lui un entraîneur de seconde zone, n’ayant pas la
stature pour diriger l’équipe nationale quatre fois
mondialistes.
Certains pseudos analystes de studios n’avaient pas hésité à lui
prédire un départ sur la pointe des pieds à la première
anicroche.