Algérie Foot – Maroc : le choix clair de Lamine Yamal pour l’Espagne expose l’échec cuisant de Fouzi Lekjaa et du projet de la FRMF.
La dernière sortie médiatique de Fouzi Lekjaa sur le cas de Lamine Yamal ressemble davantage à une tentative de sauver la face qu’à une analyse lucide. Interrogé par L’Équipe, le président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) a tenté de minimiser l’ampleur de ce revers, en souhaitant “bonne chance” au prodige du FC Barcelone, tout en affirmant que « tout le monde suit ses matchs avec enthousiasme ». Un discours diplomatique en apparence, mais qui peine à masquer un cuisant échec.
Lamine Yamal, pourtant issu d’une famille originaire du Maroc, n’a jamais réellement montré un quelconque attachement au maillot des Lions de l’Atlas. Malgré les multiples tentatives de la FRMF pour le convaincre, le jeune prodige a choisi très tôt la sélection espagnole, sans ambiguïté ni hésitation. Il n’a jamais participé au moindre regroupement avec le Maroc, ni laissé planer le doute sur ses intentions. C’est ce silence éloquent, bien plus que ses déclarations publiques, qui témoigne de son désintérêt total pour le projet de Lekjaa.
Le patron du football marocain tente aujourd’hui de se consoler en affirmant que Yamal “restera toujours marocain”, que “sa famille revient souvent au pays”, et qu’il représente « un exemple à suivre » pour les jeunes marocains. Une manière habile de détourner le regard du vrai problème : celui d’une stratégie de naturalisation ou de captation d’origine qui a montré ses limites. Le Maroc, qui a multiplié les efforts pour séduire la diaspora footballistique, voit ainsi un de ses plus grands espoirs lui échapper sans jamais s’être engagé, ni de près ni de loin.
Pour la FRMF, ce dossier Lamine Yamal est symbolique. Il incarne l’incapacité de l’institution à offrir un projet sportif assez attractif pour retenir les talents binationaux les plus cotés. Car au-delà de l’origine, c’est bien la compétitivité du projet sportif qui fait la différence. Et sur ce terrain, l’Espagne reste, pour un jeune joueur comme Yamal, infiniment plus crédible et valorisante.
Quoi qu’en dise Fouzi Lekjaa, l’histoire retiendra que le Maroc n’a jamais existé dans la réflexion de Lamine Yamal. Et c’est en cela que réside l’échec.
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