Algérie Foot– Un véritable choc a secoué les milieux du football en Algérie et en Tunisie après l’annonce de la grave blessure de Youcef Belaïli, survenue lors du derby de la capitale entre l’Espérance de Tunis et le Club Africain.
Le joueur de 33 ans, véritable icône du football maghrébin, a été victime d’une rupture des ligaments croisés du genou, une blessure sérieuse qui l’éloignera des terrains jusqu’à mai 2026, au minimum.
Une saison terminée, des rêves envolés
Cette blessure marque un tournant dramatique dans la carrière du
natif d’Oran. Belaïli manquera non seulement la Coupe
d’Afrique des Nations 2025, mais aussi la Coupe
arabe, la Ligue des champions africaine,
et même la Coupe du Monde 2026, pour laquelle il
espérait une dernière apparition sous les couleurs des Fennecs.
À son âge, et après une absence estimée à plus de six mois, un tel
retour semble difficile, d’autant que la préparation physique d’un
joueur resté longtemps éloigné de la compétition demande du temps
et de la stabilité.
Pour un footballeur qui fêtera ses 34 ans en mars prochain, perdre une saison complète et manquer les plus grandes compétitions internationales est un coup terrible. Beaucoup s’interrogent désormais sur la suite de sa carrière, voire sur une possible décision de retraite, tant la blessure semble l’avoir privé des dernières grandes échéances qu’il espérait encore disputer.
Un talent unique, une carrière mouvementée
Le cas de Youcef Belaïli est d’autant plus triste qu’il rejoint la liste des grands talents algériens qui n’ont jamais eu la chance de disputer une Coupe du Monde, à l’image de Lalmas ou Tasfaout.
Son absence au Mondial 2018 reste un grand regret, d’autant qu’il avait été tout près de qualifier l’Algérie lors du barrage face au Cameroun. Ses occasions manquées dans les deux matchs décisifs ont laissé un goût amer, et son rêve de participer au Mondial 2026 vient de s’éteindre brutalement à cause de cette blessure.
Les hauts et les bas d’un joueur hors norme
Le parcours de Belaïli a toujours été jalonné de rebondissements. En 2015, alors qu’il évoluait à l’USM Alger, il avait été suspendu deux ans pour un cas de dopage survenu lors de la Ligue des champions africaine. Beaucoup pensaient alors qu’il ne reviendrait jamais à son meilleur niveau. Pourtant, il a su renaître, notamment grâce à l’Espérance de Tunis, avec laquelle il a remporté deux Ligues des champions.
Mais c’est surtout sous le maillot de l’équipe nationale que Belaïli a marqué les esprits. Djamel Belmadi avait fait de lui un titulaire indiscutable lors de la CAN 2019 en Égypte, allant jusqu’à reléguer Yacine Brahimi sur le banc. Belaïli avait alors brillé, contribuant grandement au sacre continental de l’Algérie.
Aujourd’hui, cependant, cette nouvelle épreuve risque de peser lourd dans sa réflexion. Blessé, éloigné des grands rendez-vous et bientôt en fin de contrat, Youcef Belaïli pourrait être amené à envisager la fin de sa carrière professionnelle.
À 33 ans, le magicien oranais, adulé pour sa technique et son tempérament, voit ses rêves s’éloigner. Si un retour sur les terrains reste possible, il faudrait un véritable miracle sportif pour le revoir au plus haut niveau.
Quoi qu’il décide, Belaïli restera une figure marquante du football algérien, symbole d’un talent rare, d’une passion brûlante et d’un destin souvent contrarié.
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