Youcef Belaïli, pourtant éloigné des terrains depuis sa rupture des ligaments croisés, a rappelé ce week-end pourquoi il demeure l’une des figures les plus influentes du football en Algérie. Installé au Qatar pour poursuivre sa rééducation dans un centre spécialisé, l’ailier de l’Espérance Tunis, Belaïli , a profité de la proximité avec Doha pour rejoindre les tribunes et soutenir l’équipe d’Algérie A’ lors de son match de Coupe Arabe face au Bahreïn. Un geste symbolique, mais lourd de sens, tant pour le vestiaire que pour les supporters, qui ont immédiatement ressenti l’impact moral de sa présence. Car même s’il ne peut pas encore fouler la pelouse, Belaïli conserve ce rôle de grand frère au sein du groupe : un joueur capable d’insuffler confiance, ambition et sentiment d’appartenance, qualités essentielles dans un tournoi aussi exigeant.
Durant toute la rencontre, l’international algérien est apparu concentré, impliqué, vivant chaque action avec intensité. À chaque mouvement offensif, chaque pressing bien exécuté, chaque but inscrit, Belaïli se levait, applaudissait, encourageait. Et au coup de sifflet final, après la large victoire 5-1, il est descendu féliciter un à un les joueurs, en particulier Redouane Berkane et Adil Boulbina, auteurs d’une performance de très haut niveau. Cette proximité avec le groupe, malgré la blessure, renforce l’idée que Belaïli demeure un cadre incontournable de la sélection élargie. Pour Madjid Bougherra, ce soutien venu de l’extérieur du terrain est une bénédiction : il rappelle aux plus jeunes qu’appartenir à l’équipe nationale dépasse largement les seules 90 minutes de jeu. Belaïli, par son attitude, entretient cet esprit de famille si caractéristique des Verts.
Au-delà de la symbolique, ce déplacement soulève une vraie question sportive : quand reverra-t-on Belaïli en sélection ? Le joueur suit au Qatar un protocole de rééducation intensif et espère être prêt pour retrouver son meilleur niveau en vue de la CAN 2025, voire de la préparation du Mondial 2026. Son ambition n’a jamais faibli, et son implication auprès de l’équipe A’ laisse penser qu’il reste déterminé à retrouver sa place dans le groupe de Vladimir Petkovic. En attendant, son soutien moral ajoute une dimension supplémentaire à la dynamique actuelle : celle d’un collectif soudé, porté par des joueurs qui, même blessés, refusent de rester en marge. Pour une sélection qui vise haut à la fois en Coupe Arabe et dans les échéances majeures à venir, ces signes ne trompent pas : l’Algérie avance unie, déterminée et animée par une solidarité précieuse.

































