Algérie Foot– Walid Sadi promet de sauver un club, comme l’a fait Mobilis avec la JSK.
Le président du NC Magra, Azeddine Bennacer, a récemment pris la parole pour discuter de la crise financière que traverse le club. En difficulté depuis plusieurs saisons en raison du manque de ressources financières, Bennacer a exprimé son inquiétude face à la situation actuelle tout en maintenant l’espoir que des solutions se profilent à l’horizon.
Lors d’une interview accordée à la radio nationale ce vendredi, Bennacer a révélé des détails sur la communication qu’il a récemment eue avec le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Walid Sadi, et le wali de la wilaya de M’sila, M. Tayyar. Selon ses propos, ces derniers lui ont assuré que des solutions seraient bientôt trouvées pour aider le club à sortir de cette impasse, notamment en lui garantissant le soutien d’une entreprise nationale, tout comme l’a fait Mobilis avec la JSK.
La crise financière et le bras de fer avec les joueurs
Le NC Magra, qui évolue en première division du championnat algérien, fait face à une grave crise financière. Le président Bennacer a indiqué que l’absence de ressources financières adéquates a conduit à des tensions au sein de l’équipe, avec les joueurs réclamant leurs salaires impayés. Ces derniers ont même déclenché une grève pour exiger le règlement de leurs salaires.
Bennacer, bien qu’il comprenne la frustration des joueurs, a qualifié leur mouvement de grève d’illégal, tout en insistant sur le fait que les revendications étaient légitimes. “Je comprends leur situation, ils ont des familles à nourrir, mais l’arrêt de travail n’est pas une solution légale”, a-t-il déclaré.
Selon ses précisions, le montant total des salaires des joueurs et du staff technique s’élève à environ deux milliards de centimes par mois, ce qui met une pression considérable sur les finances du club, surtout en l’absence de parrainage d’entreprise ou d’investisseurs stables.
Des dettes maîtrisées et l’espoir d’une aide nationale
En dépit de cette situation délicate, Bennacer a affirmé que le club ne croule pas sous une montagne de dettes. Il a estimé que le NC Magra ne doit qu’environ huit milliards de centimes pour la période allant de 2020 à 2024. “Notre club n’a pas de dettes massives comparé à d’autres clubs”, a-t-il souligné.
Cependant, l’un des points essentiels soulevés par le président est l’absence d’un soutien gouvernemental solide. Contrairement à d’autres clubs algériens de première division qui bénéficient du soutien de grandes entreprises nationales, le NC Magra, qui est en Ligue 1 depuis six ans, n’a pas encore eu cette opportunité. “Nous avons demandé à plusieurs reprises une entreprise nationale pour parrainer notre club, mais jusqu’à présent, ces promesses n’ont pas été tenues”, a-t-il déploré.
Bennacer espère que cette fois-ci, avec l’implication directe des autorités locales et de la FAF, le NC Magra pourrait enfin obtenir l’aide tant attendue. Selon lui, cette entreprise nationale serait la bouée de sauvetage pour résoudre les problèmes financiers du club et éviter qu’il ne sombre davantage dans la crise.
Prêt à céder les parts pour une entreprise nationale
En plus de solliciter un soutien financier, le président du NC Magra a également exprimé sa volonté de céder toutes les parts du club à une entreprise nationale, à condition qu’elle prenne en charge la gestion complète des dettes. “Nous sommes prêts, moi et les membres de l’administration, à céder nos actions à une entreprise nationale, mais elle devra prendre la responsabilité de toutes les dettes”, a-t-il déclaré.
Il a également rappelé que, malgré les difficultés, le club avait réussi à rembourser certaines dettes grâce à l’aide de la commune et de la wilaya, qui ont fourni une enveloppe de cinq milliards de centimes, utilisée pour payer des dettes contractées auprès de la commission des litiges.
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