Rabah Madjer, figure emblématique du football algérien et ancienne gloire des Verts, a enflammé le débat sportif arabe après des déclarations très tranchées à l’encontre de la sélection saoudienne. Intervenant dans l’émission Bayt Al-Arab sur Qatar TV, l’ancien Ballon d’Or africain a estimé que le niveau de l’Arabie saoudite dans cette Coupe arabe 2025 ne lui permettait en aucun cas de prétendre au titre, malgré son accession aux demi-finales.
La prestation des Saoudiens face à la Palestine (2-1 après prolongations) a fortement déplu au champion d’Europe 1987 avec le FC Porto. Selon lui, la difficulté extrême rencontrée par les hommes de Roberto Mancini pour venir à bout d’une équipe palestinienne pourtant valeureuse mais limitée, remet en cause toute ambition de soulever le trophée.
Madjer n’a pas mâché ses mots.
Devant les caméras, il a lancé :
“J’ai entendu les
collègues dire que l’Arabie saoudite peut gagner le titre. Comment
? Et contre qui ?”
Avant de préciser fermement
:
“Contre l’Algérie, ils
n’ont aucune chance. Contre le Maroc, aucune chance. Et contre
l’Irak, aucune chance ! Ces équipes sont beaucoup trop fortes.
L’Arabie saoudite n’a aucune possibilité de remporter cette
compétition si elle affronte l’Algérie, le Maroc ou
l’Irak.”
Ces propos ont immédiatement
fait réagir le consultant saoudien Talal Al-Sheikh, présent sur le
plateau, qui s’est empressé de contredire la légende algérienne
:
“L’Arabie saoudite
gagnera facilement. Pour moi, la Jordanie est meilleure que
l’Algérie et toutes les autres équipes. Ensuite viennent l’Arabie
saoudite et l’Algérie au même niveau. Je suis convaincu que la
Jordanie est l’équipe la plus impressionnante du
tournoi.”
Un échange tendu qui a rapidement enflammé les réseaux sociaux, divisant les supporters entre ceux qui approuvent la franchise de Madjer et ceux qui estiment que l’Algérien manque de respect envers une sélection saoudienne en progrès constant.
Sur le plan sportif, les arguments de Madjer s’appuient sur les performances récentes. L’Arabie saoudite a alterné le bon et le moins bon : deux victoires en phase de groupes (contre Oman et les Comores) mais aussi une défaite nette face au Maroc, avant une qualification arrachée au forceps contre la Palestine. De leur côté, l’Algérie, le Maroc et l’Irak ont montré plus de maîtrise collective et de régularité.
La tension risque de monter encore d’un cran puisque la route de l’Arabie saoudite pourrait croiser celle de l’une de ces trois sélections que Madjer considère comme supérieures. Si les déclarations de la légende algérienne visent à mettre la pression ou à exprimer un constat sportif, elles auront au moins réussi à installer un suspense brûlant autour des derniers matchs de cette Coupe arabe 2025.



































