Le tirage au sort du Mondial 2026 a suscité de nombreuses réactions, mais celle du sélectionneur national Vladimir Petkovic était particulièrement attendue. L’Algérie, versée dans le groupe J aux côtés de l’Argentine, de l’Autriche et de la Jordanie, n’a pas hérité du chemin le plus simple. Pourtant, loin de toute lamentation, le technicien helvético-bosnien a affiché un discours mesuré, oscillant entre réalisme et détermination. « C’est un groupe intéressant, avec l’Argentine largement favorite, et trois équipes qui vont se battre pour passer », a-t-il déclaré à la presse, rappelant d’emblée l’évidence : la présence de l’Albiceleste modifie tout l’équilibre du groupe.
Vladimir Petkovic insiste néanmoins sur l’importance de ne pas se laisser hypnotiser par le prestige du champion du monde. « Quand tu joues l’Argentine, tu n’as pas besoin de motivation supplémentaire. Elle est naturelle. Mais il ne faut pas trop se focaliser dessus. Ce match est spécial, oui, mais l’essentiel est d’aborder tout le tournoi avec lucidité », souligne-t-il. La lucidité, un mot qui revient souvent dans son discours depuis sa prise de fonction, reflète cette notion de pragmatisme qui l’accompagne depuis ses expériences précédentes. L’entraîneur connaît la valeur de son groupe, mais aussi celle des adversaires, et refuse de céder aux illusions ou au catastrophisme.
En évoquant l’Autriche, Petkovic ne cache pas son respect : « L’Autriche est une équipe solide avec un entraîneur de qualité », explique-t-il. L’équipe européenne a progressé ces dernières années, s’appuyant sur une structure collective cohérente et des individualités capables de faire la différence. La Jordanie, quant à elle, représente une énigme pour beaucoup, mais pas pour Petkovic. « C’est une sélection en pleine progression qui a créé une énorme surprise en se qualifiant pour la Coupe du monde », rappelle-t-il, conscient que cette équipe n’a rien à perdre et jouera chaque match avec l’envie de prouver qu’elle mérite sa place.
Concernant la confrontation avec l’Argentine, Petkovic ne masque ni la difficulté du défi ni son ambition. « Ce sera très difficile et compliqué », reconnaît-il, avant de préciser : « Contre l’Argentine, il faudra essayer de créer une surprise, mais surtout préparer les deux rencontres suivantes qui seront fondamentales. On peut faire quelque chose d’important contre eux, même s’ils évoluent aujourd’hui à un niveau supérieur. » Cette approche illustre parfaitement son état d’esprit : respect, mais pas résignation. Le sélectionneur affirme jouer chaque rencontre pour gagner : « Je joue toujours pour gagner. Ce n’est pas exclu de viser l’Argentine. Mais la réalité, oui, c’est que la deuxième place est un objectif. »
Quant aux objectifs généraux de l’équipe, Petkovic se veut prudent : « C’est difficile de définir des objectifs précis. Nous venons pour passer ce premier tour et progresser. » Un discours mesuré, mais ambitieux, qui donne le ton avant un Mondial où l’Algérie tentera d’écrire un nouveau chapitre de son histoire.



































