Présent dans les tribunes du stade Moulay Hassan, le sélectionneur de la République démocratique du Congo, Sébastien Desabre, n’a pas manqué le rendez-vous entre la Guinée équatoriale et l’Algérie, comptant pour la troisième journée de la phase de groupes de la CAN. Une présence loin d’être anodine, puisque la RDC affrontera les Fennecs le 6 janvier prochain en huitièmes de finale. Le technicien français avait clairement fait le déplacement avec une idée en tête : observer de près le jeu algérien et collecter un maximum d’informations en vue de ce choc très attendu.
Mais la mission d’observation ne s’est pas déroulée exactement comme prévu. Vladimir Petković a en effet surpris en alignant une équipe largement remaniée, composée de nombreux remplaçants et de jeunes joueurs désireux de se montrer. Déjà assurée de la première place du groupe, l’Algérie a fait le choix de gérer ses forces, tout en restant compétitive. Un choix stratégique qui a forcément limité la portée du travail d’espionnage du sélectionneur congolais.
Depuis le début de la compétition, les Fennecs affichent une profondeur d’effectif impressionnante, et ce match face à la Guinée équatoriale en a été une nouvelle illustration. Malgré les changements, l’Algérie a conservé sa philosophie de jeu : pressing haut, circulation rapide du ballon et projection offensive constante. Ce sont surtout les individualités moins exposées jusque-là qui ont attiré l’attention, à l’image d’Ibrahim Maza, très actif, ou encore d’Amine Hadj Moussa, désireux de marquer des points avant la phase à élimination directe.
Pour Sébastien Desabre, le constat est donc mitigé. Certes, il a pu observer la structure collective algérienne et certains principes de jeu chers à Petković, mais les cadres habituels, tels que Riyad Mahrez, Ismaël Bennacer ou encore Mohamed Amoura, n’étaient pas là pour livrer leurs véritables intentions. Difficile, dans ces conditions, de tirer des enseignements définitifs sur la façon dont l’Algérie abordera le huitième de finale.
Ce choix tactique algérien s’apparente à un coup de poker parfaitement assumé. En préservant ses titulaires tout en maintenant une dynamique de victoire, le staff algérien a envoyé un message clair : l’Algérie avance sereinement, sans se dévoiler totalement. Une manière subtile de garder une part de mystère avant l’affrontement face à la RDC.
Du côté congolais, la confiance est pourtant bien présente. La RDC a montré de belles choses en phase de groupes et aborde ce rendez-vous avec ambition. Sébastien Desabre l’a d’ailleurs répété : ses joueurs n’ont peur de personne et comptent jouer leur chance à fond. Mais face à une Algérie solide, expérimentée et stratégiquement très bien préparée, le défi s’annonce immense.
Ce Algérie – RD Congo, programmé le 6 janvier, promet déjà une confrontation intense, aussi bien sur le terrain que sur le plan tactique. Et si Desabre est reparti du stade Moulay Hassan avec quelques notes, il sait désormais qu’il devra surtout se préparer à affronter la vraie version des Fennecs, celle qui se dévoilera pleinement lors des matchs couperets.


































