La sélection d’Algérie A’ espérait repartir du Caire avec des certitudes, mais c’est finalement une inquiétude persistante qui domine après la défaite face à l’Égypte (3–2). Ce match amical, pensé comme un test clé à quelques semaines de la Coupe Arabe FIFA Qatar 2025, a mis en lumière des lacunes profondes, et surtout un moment qui a rappelé un souvenir particulièrement douloureux aux supporters algériens : en toute fin de rencontre, Imad Azzi a cassé le hors-jeu, offrant aux Égyptiens l’action décisive. Un geste malheureux qui a immédiatement évoqué, chez beaucoup, l’épisode Benayada face au Cameroun lors des qualifications pour la Coupe du monde 2022 au Qatar… une référence que personne n’avait envie de revoir ressurgir.
Pourtant, l’Algérie A’ avait parfaitement débuté sa soirée. Deux fois, les hommes de Madjid Bougherra ont pris les commandes. D’abord grâce à une inspiration de Boulbina à la 31e minute, puis sur une action brillante conclue par L’Ghoul à la 66e. Deux étincelles isolées qui, hélas, n’ont pas suffi à masquer les manques structurels d’une équipe encore loin de son niveau optimal. Entre ces temps forts, les Verts ont alterné approximations, manque de présence dans les duels et difficultés à soutenir le rythme imposé dans les transitions.
La défaite ne tient d’ailleurs pas qu’à une seule erreur individuelle. Le chantier défensif, déjà visible lors des précédents rassemblements, a pris une ampleur alarmante au Caire. Trois buts concédés, dont un contre son camp, traduisent un manque de concentration criant. Les décrochages adverses n’ont jamais été correctement gérés, les alignements ont souvent été hésitants et les relances trop souvent précipitées. À ce niveau, la moindre approximation se paie cash, et cette rencontre en est une démonstration éclatante.
La situation est d’autant plus préoccupante que l’adversaire du jour n’était pas la formation première de l’Égypte. Cette sélection A’, encore en phase de construction et elle-même à la recherche d’automatismes, n’avait rien d’un rival surpuissant. Pourtant, elle a su exploiter chaque faille algérienne, renversant à deux reprises le scénario et s’offrant une victoire qui, sur le plan de l’intensité et de la gestion des temps faibles, semble logique.
Pour Madjid Bougherra et son staff, cette rencontre marque un tournant. Non pas un point de rupture, mais un signal fort. Dans trois jours, les deux équipes se retrouveront pour un second duel amical, toujours au Caire. Entre-temps, l’entraîneur algérien devra réagir rapidement : revoir certains automatismes, repenser la charnière, renforcer les connexions entre les lignes, et sans doute réévaluer des choix individuels qui n’ont pas apporté les garanties espérées.
À moins de trois semaines du début de la Coupe Arabe, ce revers agit presque comme un rappel à l’ordre. Un match amical est toujours trompeur, certes, et les enseignements qu’il livre ne doivent pas être exagérés. Mais l’impression laissée par cette prestation ne trompe personne : l’Algérie A’ est encore loin d’être prête, et les correctifs à apporter semblent plus nombreux que prévu. L’épisode d’Imad Azzi, symbole d’un soir fragile, ne doit pas devenir une tendance. Mais pour éviter que l’histoire ne se répète, le groupe devra montrer, très vite, une réaction franche, solide et convaincante.































