Algérie Foot– Le vendredi 13 décembre 2024, le stade Zakaria Medjdoub, situé dans la wilaya de El Bayadh, ville des hauts plateaux en Algérie, a été le théâtre d’un incident violent lors de la rencontre opposant la Mouloudia d’El Bayadh à la Mouloudia d’Oran. Cet événement a causé de lourds dégâts matériels et a perturbé la vie sportive locale. Les autorités locales, sous la supervision du wali, poursuivent l’évaluation des pertes matérielles, et des enquêtes sont en cours pour identifier les responsables.
Les images et vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent l’étendue des destructions : des vestiaires saccagés, des tribunes endommagées, ainsi que plusieurs bureaux totalement incendiés. De plus, de nombreuses voitures, tant privées que publiques, ont été détruites ou gravement endommagées. En plus des pertes matérielles, environ 60 personnes ont été blessées, certaines gravement. Le wali de la wilaya s’est rendu à l’hôpital pour s’enquérir de l’état des blessés, tandis que les forces de l’ordre ont procédé à des arrestations parmi les individus impliqués dans ces scènes de violence.
Stade saccagé en Algérie : le rôle des “Baches” dans l’escalade de la violence
Les causes de cet incident semblent directement liées à un conflit entre les groupes de supporters ultras des deux clubs, principalement autour des “baches”. Ces grandes banderoles représentent l’identité et l’honneur des groupes ultras. Selon plusieurs témoignages, les tensions ont commencé lorsque des supporters de la Mouloudia d’El Bayadh ont lancé un projectile vers la tribune des supporters de la Mouloudia d’Oran et ont tenté de détruire une bannière (“bache”) du groupe adverse. En réponse, les ultras de la Mouloudia d’Oran ont envahi le terrain, volé la bannière et l’ont incendiée dans les tribunes, déclenchant ainsi des scènes de violence incontrôlables. Ce geste, symbolisant un affront pour le groupe, a amplifié les conflits.
Dans l’univers des ultras, les “baches” sont perçus comme un symbole sacré, représentant l’honneur et l’identité du groupe. Leur dégradation ou leur vol entraîne des répercussions graves, provoquant des réactions violentes. Cette situation a ainsi plongé le stade Zakaria Medjdoub dans le chaos, retardant le début de la seconde période du match et causant une série de destructions dans l’enceinte.
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