Algérie Foot – Le Maroc plongé dans un scandale : des chants anti-Amazighs enflamment les stades, l’impunité indigne les associations.
Ce qui se passe actuellement au Maroc est tout simplement scandaleux. Le football, censé être un vecteur d’unité et de cohésion sociale, est devenu le théâtre de débordements haineux et discriminatoires d’une gravité inquiétante. Lors du match opposant le Raja de Casablanca au Hassania d’Agadir le 23 avril dernier au complexe sportif Mohammed V, certains groupes de supporters ont entonné des chants violemment anti-Amazighs. Une attitude choquante, condamnée fermement par dix-huit associations amazighes, qui dénoncent un climat délétère devenu quasiment habituel dans les stades du royaume.
Ces associations, dans un communiqué commun, tirent la sonnette d’alarme : il s’agit d’un phénomène organisé, répétitif et surtout ignoré par les autorités marocaines. Le silence des institutions face à ces appels à la haine constitue une complicité passive, aux conséquences potentiellement explosives. L’indignation est d’autant plus légitime que ces comportements avaient déjà été signalés lors de précédents matchs, notamment en octobre 2022. Depuis, rien n’a été fait. Ni la Fédération royale marocaine de football (FRMF), ni le ministère public n’ont donné suite aux plaintes déposées. Pis encore, les responsables visés, comme le président du Raja et certains groupes ultras, semblent bénéficier d’une impunité totale.
Cette inertie est non seulement incompréhensible, mais aussi profondément inquiétante. Comment un pays qui se veut organisateur de compétitions internationales peut-il tolérer de tels actes dans ses propres championnats ? Le tissu social marocain est aujourd’hui mis à rude épreuve. Les slogans haineux scandés contre les Amazighs ne sont pas de simples provocations : ce sont des attaques directes contre une composante essentielle de l’identité marocaine.
Le cas du match Raja-Hassania n’est pas isolé. D’autres clubs comme l’Olympique Dcheira et Amal Tiznit ont eux aussi été victimes de comportements similaires, respectivement à Kénitra et lors d’un match amateur en novembre 2024. Le phénomène prend de l’ampleur, et l’inaction des autorités ne fait qu’aggraver la situation.
Il est tristement désolant de constater que, malgré les alertes répétées de la société civile, le Maroc laisse prospérer une haine communautaire dans ses stades. Un constat accablant pour un pays qui prétend défendre la diversité et le vivre-ensemble.
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